La mezzo-soprano et contralto gabonaise, Adriana Bignagni Lesca, deviendra dans un futur proche la première femme d’Afrique centrale à être invitée à l'Opera de Garnier à Paris, en France.
Adriana Bignagni Lesca sera la princesse de Grenade dans Les Brigands d’Offenbach à l’Opéra Garnier, campera l’Opinion publique dans Orphée aux enfers d’Offenbach au Théâtre du Capitole, à Toulouse, jouera Farnace dans Mitridate re di ponto de Mozart au Staatsoper Hamburg. Pour cette Bordelaise d’adoption, l’un des temps forts de cette saison aura été son passage à l’auditorium de Tenerife, aux îles Canaries, où elle a incarné Jezibaba la sorcière (l’un de ses rôles préférés), dans Rusalka de Dvoràk.
Les dates de ses concerts qui ont débuté il y a trois mois s’enchaîneront jusqu’à la fin 2026. Au Conservatoire, la native de Libreville débuta sa formation par deux années d’initiation aux codes du lyrisme, avant d’intégrer les cours de Maryse Castets.
Soliste professionnelle depuis 2016, la mezzo-contralto souffrait parfois, à ses débuts, de ne pas avoir de modèles. « Quand on fait son apprentissage, il est toujours intéressant d’avoir une référence, une personne qui nous ressemble non seulement physiquement, mais aussi vocalement. Je n’ai donc pas pour modèles une Barbara Hendricks ou une Jessye Norman, mais plutôt des femmes d’Europe de l’Est à l’image de la Bulgare Vesselina Kasarova et des Italiennes telles Cecilia Bartoli », a-t-elle déclaré sur Jeune Afrique.
Selon elle, son apprentissage à ce style de musique a été non seulement enrichissant, mais aussi et surtout mondialement valorisant.