Reçu en audience par le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, le 17 juillet à Brazzaville, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE), Giacomo Durazzo, a fait un petit point de la situation du partenariat entre les deux parties, avant de souligner le rôle combien important que joue le Parlement dans cette coopération.
Le chef de la délégation de l’UE s’apprête à quitter le Congo après en avoir passé trois ans de service. Un départ qui va intervenir quelque temps après les élections au sein du Parlement européen. « Nous avons aussi fait le point sur la situation au sein de l'Union européenne après les élections du nouveau Parlement européen au mois de juin, avec la réélection de la présidente, Ursula Von der Leyen, pour un deuxième mandat. Nous avons aussi parlé de la situation politique au Congo, dans la perspective de l’élection présidentielle et des prochaines élections législatives, la création des nouveaux départements », a expliqué Giacomo Durazzo à sa sortie d’audience.
Selon lui, les relations entre l’UE et la République du Congo sont bonnes, mais elles peuvent encore s’améliorer, se renforcer notamment sur des questions d’investissement. La présence moins remarquable des investisseurs européens au Congo pourrait se justifier, a-t-il dit, par le climat des affaires. « Peut-être aussi une nécessité d’améliorer le climat des affaires, de le rendre plus facile pour les investisseurs européens. C’est un sujet sur lequel on peut encore renforcer notre coopération et nos relations », a-t-il estimé.
Concernant les autres domaines à améliorer, il a cité la sécurité maritime, notamment dans le golfe de Guinée qui est un sujet très important pour l’UE. Car, la voie maritime qui traverse ce golfe est une route essentielle pour le commerce vers l’Europe, d’où la nécessité de combattre tous les phénomènes d’insécurité comme la piraterie, toutes les activités illégales. D’après lui, son institution et le Congo travaillent beaucoup à propos de ce sujet. Giacomo Durazzo a aussi évoqué les relations culturelles assez intenses qui pourraient encore s’améliorer, se renforcer.
S’agissant de la place de l’Assemblée nationale, il a rappelé que cette institution joue un rôle essentiel dans le dispositif des relations entre l’UE et le Congo. « Lorsque nous parlons des relations avec les différentes institutions du pays, nous voyons le gouvernement qui, évidemment, est peut-être le partenaire avec lequel nous travaillons plus, mais le Parlement joue un rôle très important de balance de pouvoirs. Lorsque nous parlons aussi de questions de gouvernance, c’est toujours avec l’Assemblée nationale, c’est ici quand même que se décident au niveau législatif les lois du Congo. Après, il y a la coopération parlementaire aussi qui est déjà existante au niveau bilatéral, notamment avec la France, peut-être que nous pouvons aussi la renforcer au niveau européen avec le Parlement », a-t-il conclu.