Crise de l’éducation: le chef des Nations unies propose un plan « totalement différent»

Dimanche, Juillet 21, 2024 - 23:41

Alors que la crise mondiale de l’éducation continue, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, propose une place d’attaque à la crise de manière « totalement différente » et encourage chaque pays à tout faire pour créer de véritables sociétés de l’apprentissage.

Antonio Guterres faisait le point sur les progrès réalisés deux ans après le sommet sur la transformation de l’éducation qui avait eu lieu à New York, aux Etats-Unis, quelques mois avant le sommet du futur prévu en septembre. « La crise mondiale de l’éducation ne semble guère en passe de s’apaiser », avait-il estimé.  « Nous devons nous attaquer à cette crise de manière totalement différente, sans quoi il ne nous sera pas possible de façonner un monde plus pacifique, plus durable et plus juste », avait-il poursuivi, rappelant que « l’éducation ne se résume pas à des connaissances et à des compétences » et qu’il s’agit de l’avenir des enfants et des jeunes, mais aussi de l’avenir de la planète et de « nos relations mutuelles ».

Antonio Guterres invite  « chaque pays à tout faire pour créer de véritables sociétés de l'apprentissage, fondées sur des systèmes qui offrent des possibilités d’apprendre tout au long de la vie, de l'enfance à l'âge adulte ». En 2030, quelque 84 millions d’enfants pourraient ne pas toujours être scolarisés. Le chef de l’ONU invite à s’attaquer « au problème de la qualité », jugeant choquant qu’environ 70 % des enfants d’Afrique subsaharienne soient incapables de lire un texte simple à l’âge de 10 ans. Il a rappelé que lors du sommet sur la transformation de l’éducation en 2022, plus de 140 pays avaient présenté des engagements nationaux ambitieux pour surmonter la crise de l’éducation. Il a noté des progrès mais les a jugés « beaucoup trop lents et inégaux ». Dans la perspective du sommet du futur, le secrétaire général de l’ONU a un plan en quatre points pour mettre fin à la crise mondiale de l’éducation.

Plan en quatre points

  • Combler le déficit de financement. Mais les pays en développement ne peuvent y parvenir seuls et les donateurs doivent accroître les ressources allouées aux activités de développement liées à l’éducation.
  • Garantir l’accès. Tous les enfants et les jeunes, sans exception, méritent de recevoir une éducation,
  • Soutenir les enseignants, dans un contexte de pénurie. Il manque en effet 44 millions d’enseignants dans le monde,
  • Transformer les systèmes éducatifs de fond en comble, en repensant le contenu des programmes, le mode d’apprentissage des élèves, notamment en tirant parti du numérique pour enrichir l’apprentissage ainsi que l’enseignement et faciliter l’accès des élèves dans les zones éloignées ou inaccessibles et en repensant l’organisation des temps d’apprentissage afin que chaque personne puisse apprendre et se réorienter tout au long de sa vie. 
Noël Ndong
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