Circulation routière : les motocyclistes appelés à respecter la nouvelle règlementation

Lundi, Juillet 22, 2024 - 17:30

Le récent décret régissant l’activité de transport public de passagers par motocycle a fait l’objet d’une communication, le 22 juillet à Brazzaville, du ministre des Transports, Honoré Sayi, à l’endroit des acteurs du secteur. Ce règlement impose plusieurs conditions de sécurité routière telles que le permis de conduire, le port obligatoire du casque, la limitation de vitesse à 50km/h…

 

L’exercice de l’activité de taxi-moto, y compris des trois roues, est désormais règlementé au Congo, après plusieurs années d’ambiguïté. Le décret pris le 9 juillet dernier met fin à l’interdiction qui pesait sur les taxis-motos. Cette activité est un véritable amortisseur social, car plus de vingt mille motos et tricycles sont répertoriés à travers le pays.

La campagne de sensibilisation amorcée vise à impliquer tous les acteurs publics et privés dans la mise en œuvre de la nouvelle règlementation sur les deux et trois roues. La collaboration entre les services concernés est donc nécessaire pour le suivi effectif de la règlementation. « Nous devons veiller à ce que cette activité se déroule dans le respect des règles de sécurité et de professionnalisme(...) L’exercice de cette activité ne pourra se faire sans l’obtention de l’autorisation spéciale délivrée par le ministère des Transports », a indiqué Honoré Sayi.

Dans la réforme relative au permis de conduire, d’après le ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, la profession de taxi-moto se verra renforcer par des dispositions nouvelles. Concernant le décret du 9 juillet, le véhicule à deux ou trois roues doit être immatriculé, assuré et soumis à un contrôle technique périodique. L’exercice de l’activité est autorisé dans les périphéries des grandes villes, dans les communautés urbaines dépourvues de toute autre offre de transport en commun et dans les zones rurales.

Le règlement oblige tout conducteur de disposer de deux casques, dont un pour lui-même et un autre pour le passager. Il doit également se munir d’un désinfectant pour le casque des usagers et d’une trousse sanitaire, pour les premiers soins, en cas d’accident. Tout conducteur de motocycle doit avoir atteint 18 ans révolus, il doit être détenteur d’un permis de conduire de la catégorie A1, pour les tricycles, et de la catégorie A, pour les motocycles à deux roues, en cours de validité. Il doit obtenir un certificat de capacité, pour le transport public de passagers, ainsi qu’un certificat médical délivré par un médecin agréé par la collectivité concernée et doit porter un gilet fluorescent numéroté.

Il appartient aux autorités locales et communales de prendre des mesures spécifiques en application du décret, notamment pour définir la couleur identique des engins, la délivrance de certificat de capacité, la lutte contre l’alcool ou stupéfiant au volant… «L’exercice de profession de conducteur de motocycle dans le transport public des passagers est spécifiquement réservé aux personnes de nationalité congolaise, sans distinction de genre. L’exploitation de cette profession est spécifiquement réservée aux groupements d’intérêt économique, aux entreprises et autres groupements professionnels, détenteurs d’un agrément délivré par un arrêté du ministre chargé des Transports terrestres », précise le texte.

 

Fiacre Kombo
Légendes et crédits photo : 
Le ministre, au centre, s'adressant aux acteurs du secteur/Adiac
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