Paru aux Editions universitaires européennes, le livre "La vision de Denis Sassou N’Guesso pour le Congo, le modèle congolais de l’urbanisme" a été présenté et dédicacé par son auteur, le Dr Gévi Ankomo Ampini, membre du Collectif panafricain pour le développement (Copad), le 27 juillet, à Brazzaville.
Le livre de soixante-seize pages est structuré en onze chapitres dans lesquels l’auteur développe sa thèse du modèle congolais de l’urbanisme et traite de diverses questions relatives à la partition managériale du dirigeant congolais tant au niveau continental que mondial. Il donne à lire les éléments constructifs de la vision de Denis Sassou N’Guesso pour un Congo prospère. Cette volonté repose sur un leadership d’exception qui s’appuie sur la combinatoire de la tradition et des idéaux de la modernité autour du macro-concept de la panafricanitude. C’est ainsi qu’il met en vedette un management de l’espace urbain en vue de la résilience des villes. Ce paradigme congolais de l’urbanisme pourrait conquérir un statut universel pour le bonheur des villes du monde.
Pour le critique Jean Robert Tabaka, président du Copad, le paradigme de l’homme d’Edou sort de l’ordinaire et tend à l’universel. Il sublime l’ordre naturel sans compromettre la vocation écologique de la nature. Denis Sassou N’Guesso fonde ce nouveau leadership sur les dogmes de la tradition et met la démocratie universelle sur la piste de la sagesse africaine. Il promeut la conjonction du passé et du présent en vue d’engendrer un futur intermédiaire, ou plutôt d’intermédiaire. Cette union sacrée de la nostalgie d’un passé vertueux, qui a guidé ses premiers pas, et de la volonté modérée du progrès dans le temps érige une symbiosophie savante qui structure l’atypisme du modèle congolais à l’œuvre dans tous les créneaux de l’administration publique et dans l’élan politique. La sphère de l’urbanisme apparaît comme l’âme évidente de cette politique particulière. Enfin, Jean Robert Tabaka estime que ce livre, loin de prêcher la subjectivité sur fond d’un culte d’expérience, se propose de faire entendre ce vent révolutionnaire qui souffle au Congo depuis plusieurs décennies dans le domaine de l’urbanisme. Ce mouvement est le fait de la volonté d’un homme d’exception qui imprime un leadership d’exception dans un contexte d’exception en vue de communiquer à la planète une expérience d’exception.
L’auteur de cet ouvrage, au chapitre premier, présente la panafricanitude comme fondement d’un nouveau leadership africain. Ce chapitre s’appuie sur les fondements d’un leadership exceptionnel, l’homme et le destin de son pays, l’histoire et la révolution de l’urbanisme congolais. Le deuxième chapitre, par contre, porte sur la politique de la réduction des risques naturels dans les villes du Congo. La compréhension du mécanisme des risques naturels, le dévoilement de la perception desdits risques, la prise en compte des vecteurs de risque en milieu urbain et la construction des nations ainsi que des communautés résilientes sont parmi tant d’autres éléments mentionnés par l’auteur tout au long de ce chapitre pour montrer les avantages et encourager l’investissement dans la réduction des risques naturels et la résilience. Le chapitre trois, lui, présente une réflexion sur l’étalement urbain et les villes durables en République du Congo. Il met en avant les indicateurs et les principes de cet étalement, les règles d’occupation des terres ainsi que les mesures encourageant les déplacements automobiles.
L'humanité innitée à préserver l'environnement
L’auteur invite au quatrième chapitre à la préservation de l’environnement en poussant la réflexion plus loin sur les dégâts causés, les conséquences économiques et sociales qui en émanent, la perception des villes et communautés durables ainsi qu’à faire un état des lieux de la conférence de Rio+20. Dans la même lancée, au chapitre suivant, il fait état du défi majeur que présentent les changements climatiques pour les villes. Ce qui intéresse toutes les couches de la société, notamment sur l’impact des actions humaines sur l’environnement, la vulnérabilité des villes, mais aussi l’importance des villes vertes et durables. Le sixième chapitre, quant à lui, s’accentue sur l’édifice conceptuel du nouvel urbanisme pour la mise en œuvre d’un urbanisme vert, des éco quartiers, des quartiers durables puis de nécessité d’une bonne politique écologique… C’est au chapitre onze que le concept de résilience urbaine est développé avec ses différentes variantes. La résilience urbaine, la durabilité des villes, l’adaptation d’un écosystème urbain durable ouvrent la voie à un vaste chantier sur la mise en pratique des outils et méthodes opérationnelles d’amélioration de la résilience.
Le Copad, dont il est le secrétaire général et co-fondateur, est un espace de réflexion, d’élaboration et de suivi de projet allant dans le sens du développement intégral de l’Afrique en général et de la République du Congo en particulier. Il est une organisation non gouvernementale de développement, à but non lucratif. Gévi Ankomo Ampini est un jeune chercheur, auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages. Docteur en philosophie, il enseigne à l’université Marien-Ngouabi, à la Faculté des lettres, des arts et des sciences humaines. Il est membre de la société congolaise de philosophie.