Le Congo devra faire des efforts supplémentaires en matière de gouvernance du secteur extractif, avant la prochaine validation de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives(ITIE) en avril 2025. Les mesures correctives concernent notamment la facilitation d’une supervision cohérente par le groupe multipartite du processus, la prise de décisions régulières.
Le conseil d’administration de l’ITIE évaluera le niveau de conformité du Congo à la norme 2023, au cours de la session prévue le 1er avril 2025. Pour tenter d’augmenter ses chances de conserver le statut de pays conforme à l’ITIE, le Congo a mis en place un projet « d’appui au renforcement de la gouvernance du secteur des industries extractives en République du Congo », avec le soutien du gouvernement français à travers l’Expertise France.
Le projet a permis en vingt-deux mois de renforcer les capacités d’environ deux cents acteurs nationaux, qui sont parties prenantes à l’ITIE (administrations publiques, sociétés privées, organisations de la société civile). Grâce au financement du Fonds français de solidarité pour les projets innovants (FSPI) estimé à 557 000 euros, soit environ 363 millions F CFA, des ateliers d’échange et formation ont été organisés au profit des parties prenantes locales.
Le bilan du projet « d’appui au renforcement de la gouvernance du secteur des industries extractives en République du Congo » a été dressé, le 31 juillet, à Brazzaville, lors d’une rencontre réunissant les membres du secrétariat permanent de l’ITIE Congo et leurs partenaires français. En effet, l’objectif du fonds FSPI était de préparer le Congo pour la prochaine évaluation de son dispositif. « À travers ce projet[…], la France s’est tenue aux côtés du Congo pour soutenir l’amélioration de la gestion publique et de la redevabilité du secteur de l’industrie extractive », a signifié Lionel Vignaca, conseiller de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France au Congo.
Celui-ci a ajouté que l’initiative s’inscrit dans l’action de coopération et d’investissement solidaire de la France visant à accompagner le Congo dans ses efforts pour une meilleure gouvernance des ressources naturelles. Le projet achevé incarne, a-t-il poursuivi, l’engagement mutuel de la France et du Congo à promouvoir les meilleures normes, mondialement reconnues, en matière de transparence.
Cet appui financier a surtout permis de doter le Congo des outils nécessaires pour améliorer la gestion de ses ressources extractives ainsi que la redevabilité publique, s’est félicité le secrétaire permanent du comité national de l’ITIE, Florent Michel Okoko. « Les parties prenantes, y compris le secrétariat permanent de l’ITIE, ont su apprécier les différents concepts clés de la gestion des ressources extractives, la norme dans sa version de 2023 et la richesse du dialogue entre ces différentes entités », a-t-il déclaré.