Santé publique: le CSI de Kinsoundi classé modèle d’excellence

Jeudi, Août 1, 2024 - 20:02

 Le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, a patronné, le 1er août à Brazzaville, la cérémonie de certification après avoir atteint une performance de 92,5%, fruit de la collaboration entre son ministère et l’Unicef, à travers le projet Mavimpi ya mboté. 

L’objectif a été d’encourager le centre de santé de Kinsoundi ainsi que les agents de santé qui y travaillent pour avoir dépassé le score de 80% lors des évaluations de juin. Il s’agit d’un projet qui s’est appuyé sur un accompagnement personnalisé, une co-création dans la communauté et une motivation transformationnelle des agents de santé des centres de santé intégrés (CSI) de Brazzaville.

Le Congo fait face à un défi majeur pour réduire la mortalité maternelle et infantile qui reste parmi les plus élevées au monde. Selon le rapport de l’Observatoire national des décès (publié en 2021) et le rapport MICS 2015, le pays enregistre 445 décès maternels pout 100 000 naissances vivantes avec 21 décès néonatals pour 1000 naissances vivantes.

Pour relever ce défi, il s’est engagé dans un processus de renforcement du système de santé pour améliorer la couverture sanitaire universelle, la résilience aux crises sanitaires et la performance des services de santé. Parmi les stratégies adoptées, l’amélioration de la qualité des soins et des services apparaît comme un levier incontournable pour optimiser l’utilisation des ressources disponibles, renforcer la satisfaction et la confiance des usagers/prestataires.

C’est dans ce contexte que le ministère de la Santé et de la Population, en collaboration avec l’Unicef, avait lancé l’initiative "Mavimpi ya mboté" pour inverser la tendance. Cette initiative vise à mettre en place un système optimisé pour améliorer le pilotage stratégique des districts sanitaires grâce à des données de production spécifique à chaque contexte ; rationnaliser l’utilisation des financements pour renforcer les systèmes de santé centrés sur la santé maternelle et infantile ; réduire les coûts liés à la non-qualité des soins.

En effet, l’initiative permettra, entre autres, de mettre en place un cadre unique de planification et de suivi-évaluation au niveau des districts sanitaires ; de réduire le temps consacré aux formations en salle en proposant des formations sur site, mieux adaptées aux besoins identifiés ; de diminuer les besoins de stockage des fichiers grâce à l’utilisation des données numériques réduisant ainsi l’utilisation du papier, un avantage environnemental significatif.

« Au cours des douze dernières années, le nombre de nourrissons de moins de six mois qui sont exclusivement allaités au sein a augmenté de plus de 10% à l’échelle du globe. A présent, 48% des nourrissons dans le monde bénéficient de cet excellent départ dans la vie », a déclaré la représentante de l’Unicef au Congo, le Dr Hamadassalia Omorou Touré. Elle a souhaité que si cette avancée majeure nous rapproche de l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé qui vise à porter le taux d’allaitement maternel exclusif à au moins 50% d’ici à 2025, il reste encore des problèmes épineux à surmonter.

Le deuxième temps fort a été la remise de certificats à un échantillon des agents méritants du CSI de Kinsoundi ainsi que le dévoilement de la plaque de certification de ce centre par le ministre en charge de la Santé, Gilbert Mokoki. Il a dit sa satisfaction pour les résultats obtenus qu’il souhaiterait étendre à travers tout le pays.

Guillaume Ondze
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