Environnement : les responsables des quartiers de Kintélé formés sur la gestion des catastrophes naturelles

Vendredi, Août 9, 2024 - 09:36

Un atelier de renforcement des capacités des responsables des quartiers de la commune de Kintélé sur la gestion des catastrophes naturelles : cas des érosions, s’est tenu le 7 août dans la salle de réunion du siège de ladite commune. Le but étant de favoriser la résilience de la population face aux catastrophes naturelles.

L'atelier s'est déroulé en deux séquences, réunissant les chefs et secrétaires de quartier de Kintélé, les membres de la société civile et les directeurs techniques de cette entité décentralisée. La première séquence a été marquée par les allocutions du vice-président du Conseil municipal de la commune de Kintélé, Bienvenu Martin Okogna, et du président du Réseau des acteurs du développement durable (Radd), Héritier Valdo Le Roi Kiba. Si le vice-président du Conseil municipal de la commune de Kintélé a souligné l’apport de cet atelier dans le développement des compétences des participants dans l’exercice de leurs missions, le président du Radd, pour sa part, a présenté les réalisations de sa structure. Le but poursuivi par le Radd étant de véhiculer l’information et les techniques en vue de bâtir des communautés résilientes, a-t-il indiqué.

La seconde séquence a porté sur des communications scientifiques dont celles de Léonard Sitou, géomorphologue maître de conférences à l’Université Marien-Ngouabi, et de Gaspard N'Goma, architecte-urbaniste, ancien directeur général du Développement urbain, de l’Habitat et de l’Architecture, évoluant actuellement au cabinet du ministre de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat.

Exposant sur la gestion des catastrophes naturelles, Léonard Sitou a indiqué les causes de l’érosion hydrique, ses facteurs y compris les solutions. Il a énuméré quelques solutions, dont la préventive et la curative. Ce qui illustre parfaitement que cet atelier s’inscrivaitt dans la perspective des solutions préventives. Au terme de cet exposé, il y a eu un feedback avec les participants.

Gaspard N'Goma, quant à lui, a communiqué sur l’importance des lotissements formels ainsi que le respect des normes et règles de l’urbanisme. Il est revenu sur l’historique du lotissement dans la ville de Brazzaville et l’évolution du cadre législatif sur le foncier et l’urbanisme. Gaspard N’Goma a souligné les mutations enregistrées et le défis des villes congolaises de réaliser des lotissements formels car ils sont très rares. Toutefois, a-t-il fait savoir, les lotissements réalisés dans certaines zones sont inadaptés à la nature du site. Par ailleurs, il a également souligné l’importance des documents d’urbanisme dans le développement urbain, car ils sont indispensables pour offrir un cadre de vie idoine à la population.

Cet atelier a permis également d’édifier les participants sur les constructions dans les zones aedificandi (zones interdites à la construction) qui résultent des lotissements informels et de la défaillance de l’État allant de l’Etat central aux collectivités locales en passant par les autorités déconcentrées. Là aussi, le feedback a été enrichissant, car il a permis aux responsables de quartier de mieux appréhender leur rôle dans l’exercice de leurs missions et la connaissance des dispositions du “Code de l’urbanisme”.

Notons que cet atelier est le deuxième organisé par le Radd pour favoriser la résilience de la population face aux catastrophes naturelles car, en février dernier, ce réseau avait également organisé un atelier de ce genre dans le neuvième arrondissement de Brazzaville, Djiri. Pour celui-ci, les participants ont été gratifiés par la remise des attestations.

Bruno Zéphirin Okokana
Légendes et crédits photo : 
Les participants à l'atelier posant pour la postérité/ DR
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