Le Rwanda a signé le 14 août un protocole d’accord avec l’entreprise américaine Nano Nuclear Energy pour la construction de petits réacteurs nucléaires (SMR).
L’annonce a été fait l’Autorité de l’énergie atomique rwandaise (RAEB). Le pays a opté de plus petits et des constructions plus simples que les centrales conventionnelles, les SMR. Ce sont des réacteurs fabriqués en série en usine puis transportés sur le lieu de leur exploitation. Le but de ce protocole d’accord «est d’initier une coopération entre les deux parties pour faciliter l’introduction de SMR et de microréacteurs », a indiqué la RAEB. Le PDG de Nano Nuclear Energy, James Walker, a déclaré que la construction d’un réacteur test interviendrait dans les prochaines années. «Nous avons une excellente base sur laquelle nous appuyer. Nous voyons un chemin très facile vers un programme nucléaire civil très développé au Rwanda», a-t-il assuré.
Le directeur de la RAEB, Fidèle Ndahayo, s’est félicité du protocole d’accord. «Les technologies SMR sont actuellement en cours de développement et le Rwanda souhaite faire partie du processus de développement», selon lui. Le Rwanda, 13 millions d’habitants, produit plus de la moitié de son électricité (51%) à partir de source thermique, devant l’hydroélectricité (43,9%) et le solaire (4,2%). En septembre 2023, Kigali a signé un accord avec la start-up germano-canadienne Dual Fluid Energy pour construire un réacteur nucléaire civil expérimental.
En 2019, le Rwanda avait déjà signé un accord pour la construction des centrales nucléaires avec l’Agence fédérale russe de l’énergie atomique Rosatom, suscitant une vive opposition en raison de préoccupations concernant la sécurité. L’Afrique du Sud est le seul pays du continent à disposer d’un programme nucléaire civil, avec deux réacteurs en service depuis plus de 30 ans.