Festival de la Sape : la 8e édition rend hommage à Ngoma Marhon et N’Zinga Akuis

Jeudi, Août 15, 2024 - 19:36

Placée sur le thème « Sape : instrument de la promotion de la paix et de l’unité nationale », la huitième édition du festival de la Sape, organisée par l’administrateur-maire de l’arrondissement 5 Ouenzé, Marcel Nganongo, s’est tenue le 13 août en présence de la ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, Lydie Pongault,  et du ministre délégué chargé de la Décentralisation et du Développement local, Juste Désiré Mondelé, ainsi que de quelques diplomates en poste au Congo.

La particularité de la huitième édition a été le déroulement du festival sur la mythique et emblématique avenue André- Grénard-Matsoua, affectueusement rebaptisée “Les Champs Elysées” à Bacongo, le deuxième arrondissement de Brazzaville, contrairement aux sept précédentes éditions qui s’étaient déroulées sur l’avenue des Trois martyrs, à Ouenzé, le cinquième arrondissement. Avant que les sapeurs venus de la République du Congo (pays hôte), de  la République démocratique du Congo (RDC), de la Centrafriqiue et de France ne dament le macadam de cette mythique avenue, ils ont d’abord suivi la brève allocution de leur représentant, Mayembo dit Dodo Zigarmani, puis le mot d’ouverture du festival par son organisateur, Marcel Nganongo.

« Heureux sommes-nous, les amis de la culture et de la Sape, de nous retrouver ici à Bacongo, vivier de la Sape, pour démontrer une fois de plus aux yeux du monde ce qui nous est propre, ce qui nous est précieux, ce qui est nidé dans nos entrailles, j’ai cité : l’élégance vestimentaire, l’art de s’habiller, l’art de rimer les couleurs dans une harmonie qui ne peut laisser aucun regard indifférent. Je ne cesse de le répéter et de souligner que la Sape est l’un des éléments constitutifs de notre culture, la culture congolaise », a martelé Marcel Nganongo dès l’entame de son mot.

La Sape, l’un des mouvements qui écrasent les barrières politiques et tribales

Pour l’organisateur du festival, la Sape est l’un des rares mouvements qui regroupent les filles et fils du Congo dans une communion qui écrase les barrières politiques, linguistiques, tribales, etc. Dans la Sape, a-t-il argumenté, on ne connaît pas qui est ressortissant du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest. « Nous sommes tous unis, nous sommes tous enfants du Congo. C’est cet esprit qui constitue les bases et les fondements de la concorde nationale, de l’unité entre fille et fils du Congo, de la paix, leitmotiv du président de la République, chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso. La paix est et reste le facteur primordial du développement de notre pays si cher à nous tous, la République du Congo », a signifié Marcel Nganongo.

Si chaque édition du festival de la Sape est toujours soutenue par un thème et rend hommage à certains des frères et sœurs sapeurs défunts, et qui de leur vivant ont marqué positivement ce mouvement, pour la huitième édition, l’hommage est rendu à deux frères qui ont hissé l’idéologie de la Sape de leur vivant, à savoir Ngoma Marhon et N’Zinga Akuis. Sitôt après le mot d’ouverture de l’organisateur, il y a eu la remise des diplômes d’honneur à ceux qui ont et qui contribuent au rayonnement de la Sape. Il s’agit de Ben Moukacha et Filizioni Dalizioni (revenus de la France), Papa Griffe (revenu de la RDC), puis Germain Samba et Kourissa (du Congo, pays hôte). Ce n’est qu’après la remise des prix que les sapeurs venus de plusieurs horizons ont pris d’assaut l’avenue André-Grénard-Matsoua.

Des sapeurs regroupés autour des dizaines d’associations ont dandiné comme ils savent le faire avec maestria sur le macadam des “Champs Elysées de Bacongo”, au grand plaisir des spectateurs qui les ont sans cesse applaudis. Il s’agit, entre autres, des associations suivantes : Place Vendôme, Académie de la Sape, Mosad, Amis Sape, l’Amérique n’a pas d’amis, Moda Ouomo, Sans frontières, Cour des grands, Les élus de la Sape, Dynamique des sapeurs BCBG, Les salopards de la Sape, Vétérans de la Sape, Les défenseurs de la Sape, Les borsalinos, Les Diables rouges de la Sape, PSG de la moda, Les 12 apôtres de la Sape, Charles de Gaulle, les Unis de Bacongo, ...

Notons que la première édition du festival de la Sape avait rendu hommage à Mayembo de Base ; la deuxième à Rapha Bounzeki ; la troisième à Guy Domis Azangossoue et Lezin Mampouya dit Lozano ; la quatrième à Mazouka ma Mbongo le doyen et Gondé Maleba ; la cinquième à Michel Indata dit Yaya Jagger et à Jacquito Wa Mpungu ; la sixième à Nono Gando et Léandre Moumpala ; la septième à Jacques Moulélé dit Moulé-Moulé et à Fernand Mabala le grand Moumbafouneur. La huitième édition a été agrémentée de la musique de l’orchestre Extra musica international de Quentin Moyascko.

Bruno Zéphirin Okokana
Légendes et crédits photo : 
1-La ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs soutenant le festival/ DR 2-Les 12 apôtres de Maxime Pivot Mabanza posant avec le représentant par intérim de la Délégation de l’Union européenne au Congo/ Adiac 3-Une parade des sapeurs sur l'avenue André-Grénard-Matsoua/ DR
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