Mpox : l'OMS déclenche son plus haut niveau d'alerte mondiale

L'Organisation mondiale de la santé a déclenché cette semaine son plus haut degré d'alerte au niveau international face à la résurgence des cas de mpox. Après un signalement jeudi en Suède, un premier cas vient d’être détecté au Pakistan tandis que la Chine renforce ses contrôles.

Il est probable que d'autres cas importés de variant seront enregistrés en Europe au cours des prochains jours et des prochaines semaines, vient d’alerter la branche européenne de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Depuis le premier signalement le 15 août en Suède, le Pakistan a confirmé ce vendredi une personne infectée sur son sol venant d'un pays du Golfe.

L'organisation avait déclenché mercredi dernier son niveau d'alerte le plus élevé au plan international face à la résurgence de mpox en Afrique. La veille de l’annonce de l’OMS, l'agence de santé de l'Union africaine décrétait pour sa part une urgence de santé publique, son plus haut niveau d'alerte, face à l'épidémie croissante lançant un appel à l'action pour enrayer sa propagation :

"Le mpox a désormais traversé les frontières, touchant des milliers de personnes à travers notre continent (...) J'annonce, le cœur lourd mais avec un engagement indéfectible envers notre peuple, envers nos citoyens africains, que nous déclarons le mpox comme une urgence de santé publique" continentale, a affirmé le président de l'Africa CDC, Jean Kaseya, au cours d'une conférence de presse. "Cette déclaration n'est pas une simple formalité, c'est un appel clair à l'action. C'est une reconnaissance du fait que nous ne pouvons plus nous permettre d'être réactifs. Nous devons être proactifs et agressifs dans nos efforts pour contenir et éliminer ce fléau", a-t-il ajouté.

La Chine renforce ses contrôles aux arrivées

Quant à la Chine, elle vient de renforcer ses contrôles vis-à-vis des personnes et des biens susceptibles d'avoir été en contact avec le mpox.

« Les personnes provenant de pays ou de régions touchées par le mpox et qui ont été exposés à des cas de la maladie ou qui en présentent des symptômes doivent prendre l'initiative de se déclarer aux douanes lors de leur arrivée en Chine », ont indiqué les douanes chinoises dans un communiqué. Par ailleurs, les véhicules de transport, conteneurs ou marchandises provenant de zones touchées susceptibles d'avoir été contaminés doivent être désinfectés. Des mesures mises en place à partir de ce vendredi et pour six mois.

La maladie, dite variole du singe, a été recensée dans 16 pays africains depuis janvier 2022 avec 38.465 cas déclarés pour 1.456 décès, avec une augmentation de 160% en 2024 comparé à l'année précédente. Pays le plus affecté, la RDC a enregistré au moins 548 morts depuis le début de l’année et toutes les provinces sont désormais touchées par l'épidémie.

La vaccination sera probablement la plus sûre riposte à la maladie. Les États-Unis ont  font don de 50.000 doses du vaccin Jynneos approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) à la RDCtandis que le laboratoire pharmaceutique danois Bavarian Nordic s'est dit prêt à produire jusqu'à 10 millions de doses de vaccins d'ici à 2025.

 

 

 

 

 

Le mpox est une maladie virale qui se propage de l'animal à l'homme mais qui se transmet aussi via un contact physique étroit avec une personne infectée par le virus. L'épidémie actuelle est plus contagieuse et dangereuse avec un taux de mortalité évalué à 3,6%. Elle se caractérise désormais dans son nouveau variant par des éruptions cutanées sur tout le corps et de la fièvre.
Julia Ndeko
16/08/2024 - 15:00
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