En séjour de travail en Algérie dans le cadre de la coopération culturelle, la directrice générale du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza (MPSB), Bélinda Ayessa, a conclu plusieurs partenariats avec les institutions culturelles de ce pays. Un mémorandum d’entente sera signé sous peu par les deux parties après avoir défini les différents axes de ce partenariat.
La directrice générale du MPSB a débuté son séjour de travail à Alger par la visite du musée public national des beaux-arts, en compagnie de l’ambassadeur du Congo en Algérie, Ignace Ngakala. Reçue à son arrivée par la directrice de ce musée millénaire, Delilah Orfali, Bélinda Ayessa a bénéficié d’une visite guidée au cours de laquelle elle a découvert ce somptueux musée qui renferme une grande collection des maîtres de l’art algérien, des œuvres de monnaie, des œuvres de matis, des œuvres de la renaissance italienne, des œuvres de l’école Flamand du XVIIe siècle, ainsi que des différentes personnalités des anciennes périodes.
La visite guidée a été suivie d’une séance de travail tenue dans l’historique bibliothèque dudit musée, qui regorge des chaises ayant 97 ans et des ouvrages centenaires. Au cours de celle-ci, le directeur de la Coopération au ministère de la Culture et des Arts algérien, Nassim Mohand Amer, a dit qu’ils sont très honorés de recevoir la directrice générale du MPSB pour visiter les lieux de culture algérienne et pour entamer une belle amitié et une nouvelle coopération entre l’Algérie et le Congo. Pour sa part, la directrice générale du MPSB a d’abord dit toute sa satisfaction d’être accompagnée par le Congo, représenté dignement par son ambassadeur, tout en exprimant sa gratitude à l’ambassadeur d’Algérie au Congo, Azeddine Riache, qui a mis la main à la pâte pour rendre possible cette visite couronnée par l’acceptation du ministère de la Culture et des Arts de l’Algérie. Bélinda Ayessa a, par la suite, retracé l’historique du haut lieu de mémoire congolais qu’elle a l’insigne honneur de diriger à ses interlocuteurs algériens, notamment la directrice du musée public, le directeur de la Coopération au ministère de la Culture et des Arts et la sous directrice de la conservation et de la restauration des biens culturels, mobiliers, à la direction de la Conservation et de la Restauration du patrimoine dudit ministère, Hamiti Sihen.
Le MPSB, un lieu de mémoire de l’histoire du Congo
Le MPSB, dit sa directrice générale, abrite les restes mortuaires de l’explorateur de Brazzaville qui s’est illustré comme un homme venu à la rencontre d’un peuple. « C’est à Alger qu’il aura son avant dernière demeure de 1908 jusqu’à 2006, année au cours de laquelle ses restes mortuaires étaient transférés pour Brazzaville. Depuis lors, le mémorial est devenu un lieu de mémoire qui parle d’un pan important de notre histoire », a-t-elle présenté. A l’issue de la séance de travail, les deux parties ont convenu de préparer un mémorandum qui sera signé dans ci-peu.
Impressionnée par la beauté de cet espace muséal considéré comme l’un des plus emblématiques du continent africain tant dans le contenu que le contenant, Bélinda Ayessa a déclaré : « Je pense qu’on vient là de sceller un lien avec ce musée qui permettra justement au MPSB dont j’ai la charge de diriger de gagner aussi un peu plus en épaisseur. Cette visite nous a plongés dans l’Algérie ancienne, c’est formidable. C’est un bel exemple de résilience, de volonté de construire la culture d’un pays, mais aussi de regarder la nécessité de faire en sorte que le MPSB soit mieux connu ici. Ça nous permet de raffermir les liens culturels entre ces grandes institutions et le MPSB.»
Accompagnant la directrice générale du MPSB, le diplomate congolais a loué le travail qu’elle abat. « Grâce à elle, nos jeunes enfants savent d’où vient le nom de Brazzaville. La rencontre d’aujourd’hui doit permettre à la directrice générale et au-delà le Congo de sceller des accords dans le domaine de la culture. Ce que l’on peut faire, c’est de mettre en place un cadre de travail. Nous allons préparer un mémorandum d’entente dans lequel nous allons fixer le cadre de travail », a signifié Ignace Ngakala. Ouvert au public, depuis le 5 mai 1930, le musée public national des beaux-arts est l’un des plus grands musées d’art d’Afrique avec une superficie de quatorze mille hectares.