Congo-Rwanda : une coalition d’ONG demande l’expulsion de l’ambassadeur Théoneste Mutsindashyaka

Samedi, Août 24, 2024 - 15:30

La Coalition citoyenne contre les crimes économiques et financiers au Congo Brazzaville a sollicité, le 24 aout à Brazzaville, à l’issue d’un point de presse, au ministre des affaires étrangères, l’expulsion de l’ambassadeur du Rwanda au Congo, Théoneste Mutsindashyaka pour son ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat.   

Ces organisations non gouvernementales désapprouvent les propos discourtois tenus, le 11 juillet dernier, par le diplomate Rwandais suite au projet de cession ou de vente des 980 kilomètres carrés de terres. « La polémique autour de cet accord a été créée, alimentée et entretenue par des groupes politiques ».  

Elles ont également révélé que, l’ambassadeur du Rwanda au Congo, a dans un média fortement relayé que les congolais opposés à ce projet de cession ou de vente des terres sont des destructeurs de la relation rwando-congolaise. Ajoutant, d’après ce communiqué de presse de la Coalition que, l’ambassadeur du Rwanda au Congo a promis de : « faire de la pédagogie au peuple congolais ».

Ainsi donc, la Coalition citoyenne contre les crimes économiques et financiers au Congo Brazzaville qui s’insurgent contre ces propos « d’insulte à l’intelligence du peuple congolais » et qui cause un préjudice moral aux congolais.

Enfin, ces organisations non gouvernementales rappellent que le fait de se prononcer sur un débat interne qui oppose les Congolais avec leur gouvernement est une ingérence flagrante dans les affaires intérieures d’un pays et constitue une violation des normes diplomatiques internationales. A cet effet, elles ont cité l’article 41 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques dispose : « sans préjudice de leurs privilèges et immunités, toutes les personnes qui bénéficient de des privilèges et immunités, ont le devoir de ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures de cet Etat ».

S’appuyant sur plusieurs arguments, la Coalition citoyenne contre les crimes économiques et financiers au Congo Brazzaville cite également l’article 9 de Convention de Vienne qui prescrit que : « L’Etat accréditaire peut, à tout moment et sans avoir à motiver sa décision, informer l’Etat accréditant que le chef ou tout autre membre du personnel diplomatique de la mission est persona non grata ou que tout autre membre du personnel de la mission n’est pas acceptable. L’Etat accréditant rappellera alors la personne en cause ou mettra fin à ses fonctions auprès de la mission, selon le cas… ».

Par ailleurs, la Coalition citoyenne contre les crimes économiques et financiers au Congo Brazzaville tient enfin à préciser que sa démarche ne consiste pas, dans l’état actuel de la situation, à demander la fermeture de l’ambassade du Rwanda au Congo, moins encore à la rupture des relations diplomatiques avec ce pays.

Fortuné Ibara
Légendes et crédits photo : 
Une poignet des membres de la Coalition/Adiac
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