Recherche scientifique : de nouveaux palmiers inventés à base de l’énergie solaire

Mercredi, Août 28, 2024 - 17:50

Le Dr Maurice Itous Ibara, chercheur congolais, a initié un projet portant sur les nouvelles technologies de l’agriculture solaire (NTAS). Ce projet qui vise à lutter contre le changement climatique au Congo a été présenté au cours d’une conférence-débat portant sur le thème « Afforestation solaire » devant les enseignants et étudiants de l’Académie des sciences et des arts du Congo (Asac).

Parmi les grands fléaux qui minent l’humanité, il y a le déclin de la biodiversité, les famines endémiques, surtout le réchauffement climatique qui constitue un défi majeur pour la science. Plus de la moitié de la population mondiale est confrontée à une malnutrition généralisée et à des décès liés à la faim, particulièrement dans les pays africains.  Multiplier des méthodes ou procéder pour résoudre les problèmes liés à la modernisation de l’agriculture est une panacée mondiale.

A cet effet, le Dr Maurice Itous Ibara a inventé un nouveau procédé, la NTAS, qui permet de produire les plantes forestières et fruitières  à base de l’énergie solaire, comme l’arachide, le maïs, le safoutier, l'oignon, la banane, l'avocatier, le papayer, le manioc, etc. La solution peut désormais passer par les laboratoires d’énergies renouvelables. A travers ce projet, le Dr Maurice Itous Ibara a mis à la disposition des étudiants et chercheurs scientifiques une solution adéquate pour pallier les problématiques du climat via le projet : nouveaux palmiers de l’agriculture solaire. « L’agriculture solaire, c’est une agriculture où les plantes sont fabriquées  à base de l’énergie solaire liquéfiée. Avec le réchauffement climatique, un jour, de la même manière que nous avons déjà perdu certains animaux qui deviennent des espèces rares, on pourra aussi avoir des espèces rares pour les plantes. L’énergie solaire est là disponible pour fabriquer les plantes. Pour régler le climat selon notre thèse, il faut créer le nouvel environnement », a-t-il expliqué. Les NTAS se veulent être également un apport pour booster le secteur agricole du pays, comme l’indique le Dr Maurice Itous Ibara. « Le Congo n’arrive pas à démarrer sur l’agriculture. Mais avec l’agriculture solaire, quand nous faisons la mise en terre de l’énergie solaire liée au palmier, au huitième mois, nous avons les palmiers.  Et en une année, ces palmiers commencent à produire les noix », a poursuivi le chercheur.

L’énergie solaire en moins de deux ans de maternité palmérienne

Le Dr Maurice Itous Ibara pense que, généralement après une année de pépinière et trois ans de croissance à quatre ans, un palmier peut commencer à produire des noix de palme. Les palmiers synthétisés à base de l’énergie solaire donnent les noix en moins de deux ans, disons à très bas âge. A la suite de la fabrication de l’énergie solaire au laboratoire à compter du premier jour de la mise en terre de cette énergie solaire palmérienne, il faut compter deux cents jours, autrement dit huit à neuf mois pour que la pépinière germe. Mais  une graine de noix de palme donne un palmier d’environ un mètre de haut en quatre ou cinq ans pour une croissance annuelle d’environ quinze à trente cm. L’énergie solaire en palmier commence à donner les palmiers en moins de deux ans de maternité palmérienne.

Outre cela, l’espérance de vie d’un palmier ordinaire est d’un siècle pour une taille de vingt mètres environ. Les palmiers à base de l’énergie solaire ont, quant à eux, une espérance de vie de deux siècles et demi pour des palmiers à photosynthèse et de vingt-sept siècles (2700 ans) pour des palmiers à grande capacité d’oxygène ou renouvelables (respirant comme l’homme).  Une palmeraie de la dimension d’un hectare compte souvent un nombre de 143 pieds de palmiers. Il faut souvent commander 200 graines germées y compris les produits fertilisants le sol qui représentent une charge importante dans les coûts financiers. Un seul bidon d’énergie solaire destinée à fabriquer les palmiers produit du coût un gisement de 418 palmiers soit le triple d’un hectare, autrement dit un seul bidon de 25 litres d’énergie solaire produit la valeur d’une palmeraie de trois hectares de palmiers solaires. La production de palmiers solaires n’a pas un problème d’engrais fertilisant, étant donné que l’énergie solaire constitue l’engrais le plus puissant de la planète Terre. « Avec cette même méthode scientifique ou ce même procédé dit à magnons, nous pouvons fabriquer toutes les ressources naturelles non renouvelables que renouvelables : les gisements de pétroles, de mines, d’huiles, de gaz, de bitumes … à base de l’énergie solaire en dehors du cas des végétaux », a souligné le chercheur.

Pour Jean Baptiste Moukassa, étudiant à l’Asac, l’initiative du chercheur congolais de transformer l’énergie solaire pour lutter contre ce fléau mondial qui est le changement climatique est très grandiose  car, estime-t-il, ces palmiers qui sont des plantes à énergies solaires renouvelables mettront autant d’années.

Bruno Zéphirin Okokana
Légendes et crédits photo : 
- Un palmier fabriqué à base de l’énergie solaire liquéfiée/ DR - Les noix de palmiers à base de l’énergie solaire liquéfiée/ DR
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