La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) va injecter 150 millions FCFA de monnaie divisionnaire de la gamme existante dans le circuit économique, afin de juguler la pénurie récurrente des « jetons ». La banque centrale donne jusqu’au 31 décembre prochain à ses services pour répartir totalement les stocks commandés.
La BEAC a fait fabriquer des pièces de 25, 50 et 100 FCFA, à hauteur de 150 millions FCFA, d’après une circulaire adressée le 13 août dernier par le directeur général de l'exploitation de la banque centrale aux directeurs nationaux et directeurs des agences BEAC. L’objectif de cette opération est de faire face à la persistance de la pénurie des pièces de monnaie dans les pays de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (Cémac).
Le Congo, à l’instar des autres pays de la zone Cémac (Cameroun, Centrafrique, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), connaît des difficultés d’accès aux pièces de 25, 50 et100 FCFA, notamment dans les transports en commun, le petit commerce… Cette crise de pièces de monnaie ou « jetons » entraîne souvent un ralentissement de l'activité économique et complique les interactions commerciales.
La mise en circulation des pièces de monnaie est attendue depuis 2023, une gamme de monnaie divisionnaire qui devrait redynamiser les circuits économiques de la sous-région et rétablir l’équilibre. C’est au cours de la session du comité de politique monétaire de la Banque centrale, en mars 2023, que l’institut d’émission monétaire avait pris la décision de réinjecter 150 millions FCFA en pièces afin de juguler la pénurie.
La décision de la Banque centrale d’émettre 150 millions de pièces de monnaie est perçue par les observateurs comme un bol d'air pour l’espace communautaire. Cela devrait permettre une amélioration de la liquidité du système financier de la sous-région et garantir que les transactions de petite valeur se déroulent sans entrave. Selon les autorités de la BEAC, cette initiative va stimuler l'activité économique, renforcer la stabilité financière et encourager l'inclusion financière en rendant les transactions plus accessibles à tous.