A la faveur de la Journée internationale de l'air pur pour des ciels bleus, le 7 septembre, la ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo (MEDDBC), Arlette Soudan-Nonault, appelle à intensifier l'action « ensemble pour un air pur », insistant sur le besoin urgent d'établir des partenariats plus solides, d'accroître l'investissement et de partager les responsabilités pour venir à bout de la pollution atmosphérique.
Pour 2024, le thème retenu est « Unissons-nous et investissons dans de l’air pur maintenant pour des changements transformateurs ». Dans la déclaration rendue publique par la MEDDBC, le gouvernement a insisté sur la nécessité de consolider les partenariats, l’investissement accru et le partage des responsabilités pour un avenir meilleur de la pollution.
La pollution atmosphérique est la contamination de l’air que nous respirons, à l’intérieur comme à l’extérieur, par tout agent chimique, physique ou biologique susceptible de menacer la santé de l’homme et de l’écosystème. Il s’agit également d’une charge sanitaire essentiellement due à l’activité humaine, les principales sources de pollution étant les secteurs de l’énergie et des transports, la cuisine et le chauffage domestiques, la combustion des déchets, les activités industrielles, l’agriculture et, de plus en plus, les feux de forêt.
Dans le but de venir à bout de la pollution atmosphérique, le gouvernement s’engage et s’allie aux organisations des Nations unies, organisations internationales et régionales, société civile, entreprises et individus.
L’air polluée, un tueur silencieux…
La ministre de l'Environnement a rappelé que l’air pollué est le deuxième facteur de risque de décès dans le monde après l’hypertension artérielle. Les statistiques estiment à huit millions de morts par année. L’air pollué est aussi à l’origine des pathologies comme les accidents vasculaires cérébraux, les cancers, les infections pulmonaires et le diabète. « Notre pays, le Congo, n’est évidemment pas épargné et les responsables, nous les connaissons. Ce sont les véhicules, notamment les taxis et les poids-lourds mal réglés dont les pots d’échappement projettent dans l’air des quantités de dioxyde d’azote, ce gaz sournois dont les particules fines s’infiltrent dans notre sang et nos poumons », a expliqué la ministre Arlette Soudan-Nonault. Elle a poursuivi en indiquant:« Les fumées toxiques dégagées par les feux de brousse incontrôlés, les industries polluantes et l’incinération sauvage des déchets, ce sont aussi les mauvaises habitudes de cuisson domestique au charbon de bois ou au kérosène auxquelles ont recours les familles les plus modestes et qui exposent les enfants au risque de pneumonie ».
Afin de relever les défis sanitaires liés à la crise environnementale du changement climatique, de la pollution de l’environnement et de la perte de biodiversité, la ministre Arlette Soudan-Nonault a informé que le Congo s’attelle à élaborer des outils en vue de formuler des politiques, des normes, des plans et des règlementations en matière de la qualité de l’air. « La lutte contre les polluants de l’air, de l’eau et des sols ainsi que l’atteinte des objectifs du développement durable sont étroitement liées. En termes de perte de productivité et de dépenses de santé, les coûts associés aux maladies et décès liés à la pollution sont, en effet, considérables », a-t-elle souligné.