Le présumé délinquant de la faune a été présenté, le 4 septembre, à Sibiti au procureur de la République, près le tribunal de grande instance du département de la Lékoumou, pour détention et circulation des dents d’éléphant.
Le supposé délinquant a été placé à la maison d’arrêt en attendant l’ouverture prochaine de son procès. Agé de plus de trente ans, de nationalité congolaise, il a été interrogé sur la provenance des produits qu'il detenait. Il a même conduit les gendarmes et les agents des Eaux et Forêts sur le lieu où l’éléphant avait été abattu, plus précisément dans une forêt du village Satou, à plus de cent kilomètres de Sibiti. Sur place, une carcasse d’éléphant a été découverte.
Une source affirme que ce prétendu délinquant est poursuivi pour présomption d’abattage, détention et circulation des trophées d’éléphant, espèce animale intégralement protégée par la loi congolaise. Dans cette affaire, le Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage, en collaboration avec les autorités compétentes, apporte son appui technique. L’individu mis en cause encourt des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme avec de fortes amendes dont le plafond est de cinq millions, conformément à la loi n°37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées.
Signataires des conventions internationales sur la protection de la faune, les autorités congolaises et les acteurs de la conservation ne cessent de marteler que l’abattage et le trafic de produits de faune sauvage conduisent à l’extinction des espèces fauniques. Ainsi, le pays très engagé à protéger ses espèces animales, surtout en voie de disparition, reste très vigilant. Comme toujours, il sanctionne vigoureusement tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage. Les actes commis par les présumés délinquants de faune sauvage ne demeurent pas impunis.
D’ailleurs, la loi n°37-2008 sur la faune et les aires protégées, en son article 27, dispose que « L’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées, sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des Eaux et Forêts pour les besoins de la recherche scientifique ».