La session ordinaire de septembre 2024 à l'Assemblée nationale est de tous les enjeux. La situation politique et sécuritaire du pays étant très préoccupante à l'heure actuelle, d'aucuns attendent beaucoup de la production législative.
Des défis majeurs auxquels fait face la RDC aujourd'hui requièrent plus d'engagement et de responsabilité de la part des élus du peuple. De ce point de vue, la priorité devrait être accordée aux questions sécuritaires et humanitaires qui prévalent actuellement dans l'est du pays. À ce sujet, les députés nationaux du Nord-Kivu que le speaker de la Chambre basse, Vital Kamerhe, avait reçu dernièrement, ont plaidé pour que ces questions fassent l'objet d'une plénière spéciale au cours de la nouvelle session parlementaire. Une demande qui avait été approuvée.
Dans leur mémo remis au président de l'Assemblée nationale, ces élus du peuple ont dénombré un certain nombre des thématiques en lien direct avec le processus de pacification de l'Est. Il s'agit, entre autres, de la question relative à la traçabilité et à la transparence dans la gestion des fonds alloués aux interventions militaires. Il y a aussi celles concernant la coordination des opérations dans les zones de guerre ; la détresse humanitaire dans les camps de déplacés ; l'équipement des Forces de défense et de sécurité ; et la gestion des combattants volontaires en effectif croissant.
À ces questions, ils ont également ajouté celle relative à l'état de siège instauré dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, qui nécessite un examen approfondi avant de prendre toute décision quant à son avenir. Les élus du Nord-Kivu ont été enjoints de préparer objectivement leurs interventions assorties des propositions concrètes lors de la plénière spéciale sur le nord Kivu.
Vivement une production législative de qualité
Outre la question de l'Est, la production législative de cette session de septembre devrait également se focaliser sur la question de la reconstruction nationale à travers le Programme de développement local de 145 territoires avec les infrastructures. Les sujets touchant à l'exploitation des ressources naturelles, à l'évaluation de la gratuité de l'enseignement de base et à celle relative à la maternité ainsi qu'à la couverture santé universelle, devront également figurer en bonne place dans les discussions.
Au-delà, la Chambre basse du Parlement devrait également se pencher sur des sujets en rapport avec son fonctionnement interne. En effet, la reprise des travaux parlementaires devra donner lieu à la constitution des commissions permanentes et du comité des sages. Il en est de même de la mise en place des groupes nationaux dans les relations multilatérales.
Ce n'est pas tout. La session de septembre se penchera également sur le rapport de la Commission Nationale des Droits de l'Homme et évaluera le processus électoral avec la non tenue des scrutins Masimanimba et Yakoma afin d'accompagner la Ceni pour un atterrissage en douceur. L'examen du rapport de la Cour des comptes figurera aussi en bonne place dans l'agenda des travaux, y compris les deux questions essentielles et fondamentales inscrites à l'ordre du jour, à savoir : le projet de loi de finances exercice 2025 et le projet de loi portant reddition des comptes 2024.