La compagnie China Oil Natural Gas Overseas Holding United a obtenu en janvier dernier deux permis d’exploitation, dont celui de Conkouati réputé pour sa proximité avec le parc national éponyme. En séjour à Beijing, en Chine, le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, a évoqué l’évolution des projets avec le patron du groupe China Oil Gas, Li Xue Quan.
Les deux permis pétroliers, Conkouati et Nanga III, ont été à la compagnie bénéficiaire le 18 janvier par le Conseil des ministres. La compagnie Oil Natural Gas, qui détient 85% sur chacun des permis, partage les exploitations avec la Société nationale des Pétroles du Congo (15%). Concernant le permis pétrolier de Conkouati, les autorités devraient s’assurer que l’exécution des projets pétroliers n’affecte pas la sphère du Parc national Conkouati-Douli, une des plus importantes aires protégées du pays avec des gorilles des plaines.
L'objectif de la rencontre de la délégation congolaise conduite par le ministre des Hydrocarbures et l’équipe dirigeante de China Oil Natural Gas Overseas Holding était de faire le point sur l’état d’avancement des projets pétroliers. Ces permis ont été octroyés à la cette compagnie chinoise dans le cadre de la stratégie nationale de valorisation du secteur des hydrocarbures. Cette démarche, confie un cadre du ministère, s'inscrit dans les efforts continus du gouvernement visant à attirer les investissements étrangers et à maximiser l'exploitation des ressources naturelles du pays.
Malgré l’engagement pris par le gouvernement de préserver l’aire protégée de Conkouati, les défenseurs de l’environnement des droits humains et de l’environnement s’opposent au chantier d’exploitation pétrolière. Plusieurs Organisations de la société civile parmi lesquelles les ONG Earth Insight et Greenpeace Africa ont appelé au retrait du permis pétrolier et gazier de Conkouati.
D’après ces ONG, le permis d'exploration de Conkouati, qui est situé dans le parc national de Conkouati-Douli, dans le sud-est du pays, constitue une menace pour la forêt tropicale, les espèces en voie de disparition ainsi que les communautés locales. Elles soutiennent que l’exploitation dans ce site va à l'encontre de la législation congolaise sur la protection des parcs nationaux est contraire à l'accord sur la préservation des forêts, signé par le pays, lors de la COP 28.