La fédération de l’Organisation des femmes du Congo (OFC)-Brazzaville a organisé, le 20 septembre, au Palais des congrès une rencontre citoyenne avec les vendeuses des beignets, DU manioc et Gnetum africanum « coco » des neuf arrondissements de la capitale, ainsi que celles de la sous-préfecture de l’Ile Mbamou.
La fédération de l’OFC- Brazzaville s’est engagée à marcher désormais aux côtés des femmes qui évoluent dans le secteur informel qu’elle qualifie de braves actrices du développement du Congo. A travers cette démarche, les femmes du Parti congolais du travail (PCT) visent à contribuer à l’autonomisation de la femme du secteur informel ; soutenir l’action du gouvernement envers cette catégorie de personnes qui ne ménagent aucun effort pour tenir leur foyer. Il s’agit aussi de valoriser leurs activités et d'initier un partenariat gagnant-gagnant avec elles.
« Nous avons réuni les femmes du secteur informel, notamment celles qui fabriquent le manioc, des beignets et vendent le coco pour leur faire comprendre qu’elles sont des femmes de valeur. Vous imaginez un jour Brazzaville sans manioc, sans beignets ou sans coco ? C’est pour valoriser ces femmes en disant qu’elles sont des femmes de valeur, des leaders dans leur secteur d’activité. Nous avons voulu leur redonner confiance, qu’elles se disent qu’elles sont des femmes qui comptent pour le Congo et pour l’économie nationale », a expliqué la présidente du secrétariat exécutif fédéral de l’OFC du département de Brazzaville, Charlotte Opimbat.
En effet, au cours de ces échanges, trois femmes par arrondissement et de l’Ile Mbamou ont porté leurs témoignages dans leurs domaines d’activités respectifs. Elles ont, par exemple, épinglé l’augmentation anarchique des prix de denrées sur le marché qui met à mal leurs activités. Certaines, surtout celles qui vendent du coco, ont évoqué des questions d’insécurité pour elles qui sortent très tôt le matin.
Propriétaire d’une unité de transformation du manioc à base de la farine de foufou en gâteau, sandwichs et bien d’autres, Françoise Malonga a profité de cette rencontre pour formuler quelques doléances. « Nous rencontrons beaucoup de difficultés. Par exemple, dans mon école, il manque des appareils pour que les enfants puissent apprendre. J’exerce cette activité depuis plus de 15 ans, je suis basée à Bacongo. J’attends un soutien de l’OFC, notamment des machines pour que les enfants puissent venir apprendre. Je veux que les Congolais viennent apprendre chez moi, je ne veux pas partir avec cette technique, surtout en cette année dédiée à la jeunesse », a-t-elle laissé entendre.
Du côté de l’OFC, on veut honorer celles qui, chaque matin, bravent le froid et la chaleur, l’insécurité pour aller chercher de quoi vendre, nourrir et entretenir leur famille. « Elles permettent à plus de 90% de Congolais d’avoir des mets délicieux et bio dans leurs assiettes tous les jours. En effet, le coco et le manioc constituent les mets les plus prisés des Congolais, petits et grands du Congo et de la diaspora », a rappelé Charlotte Opimbat, précisant que l’heure était venue de soutenir ces femmes et de les encourager à progresser et à faire d’elles de vraies actrices de développement.
Selon elle, cette initiative consiste à accompagner le gouvernement qui déploie d’énormes efforts en direction des femmes du secteur informel. L’OFC a, enfin, invité les femmes du secteur informel à s’inscrire dans ce partenariat afin de renforcer leurs capacités, de suivre l’évolution de leurs activités et de les aider à améliorer leurs revenus. Le but ultime étant de contribuer au développement de l’économie du pays au cas où elles arrivent à stabiliser leurs activités.
Au terme des échanges, Charlotte Opimbat, qui a apporté un soutien aux participantes, entend créer une base de données pour les doléances recueillies avant de les transmettre à son hiérarchie.