Lire ou relire : « Refaire l’image de Mavi » de Emmanuel Diabankana

Mercredi, Septembre 25, 2024 - 13:00

Publié aux éditions Kemet à Brazzaville, cet essai entend aider l’Afrique à prendre conscience de ses erreurs pour surmonter ses crises multiformes.

 

 

Le livre dans l’ensemble traite de plusieurs thématiques pour éveiller la conscience de l’Africain. Ce dernier, en perdant de plus en plus son identité culturelle et les valeurs qui fondent sa culture, s’affaiblit également face aux vents contraires qui le soumettent à la paupérisation et aux illusions d’émergence et d’unité.

Mavi Emmanuel Diabankana analyse au scalpel les maux et travers qui enlisent l’Africain dans la médiocrité politique, économique et culturelle. Il plaint la passivité, la perméabilité et l’inconstance des autorités et peuples africains face aux courants d’involution qui influencent négativement leurs visions, choix, décisions et actes. Ce qui est loin d’être favorable au développement de l’Afrique.

L’auteur exhorte surtout l’Afrique à mieux considérer sa jeunesse, en la formant qualitativement pour la rendre assez efficace, solidaire et compétitive par rapport aux exigences du monde d’aujourd’hui. Il plaide non seulement pour une jeunesse recadrée, mais surtout pour une jeunesse consciente et responsable de son devenir, et décomplexée.

Les devises nationales des nations africaines sont, selon Mavi Emmanuel Diabankana, des idéaux et des principes à intérioriser et à promouvoir pour sensibiliser et prévenir les peuples et dirigeants africains contre la négativité. Il faut donner un contenu visible et lisible à ces slogans, tout en apprenant à l’élève et à l’étudiant africain à mieux connaître, aimer et servir l’Afrique dans diversité.

La crise profonde et multiforme qui sévit sur la plupart des pays africains est le résultat, constate l’essayiste, d’un leadership égocentrique, égoïste et mal éclairé. A côté de cela, l’attentisme des peuples accentue l’illusion d’un avenir meilleur qui demeure objectivement au stade de la spéculation et de l’onirisme.

Refaire l’image, sous-titré « Le tremplin de la génération étendard », a bénéficié de la préface de l’écrivain et universitaire congolais Julien Makaya Ndzoundou. C’est le deuxième essai de Mavi Emmanuel Diabankana Touzolana.

 

 

Aubin Banzouzi
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