A la suite du séminaire de formation et de renforcement des capacités des jeunes sur la crise climatique tenue à Brazzaville du 25 au 27 juillet dernier, l’association Perfect management and entrepreneurship center que dirige Grâce Périclès Mongo-Bouya vient de mettre à disposition des autorités congolaises “ La déclaration des jeunes” sur l’urgence climatique.
La déclaration dont le contenu épouse les actions définies dans le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) ainsi que l’Appel des scientifiques du monde sur l’urgence climatique a été adoptée lors dudit séminaire qui avait réuni les jeunes chrétiens, musulmans, ceux des universités et ceux de la société civile. Ce séminaire, placé sous le patronage du secrétaire exécutif du Conseil consultatif de la jeunesse, Prince Michrist Kaba Mboko, a bénéficié de l’appui de la Conférence des églises de toute l’Afrique, du Secrétariat général de la jeunesse de l’Eglise évangélique du Congo, du Conseil supérieur islamique du Congo et de la Banque postale du Congo.
Les participants à ce séminaire ont, par le biais de cette déclaration, exprimé leur profonde préoccupation face aux défis environnementaux auxquels la République du Congo est confrontée. Les recommandations présentées auprès des autorités congolaises constituent une feuille de route pour engager une transition écologique ambitieuse et équitable. En agissant dès maintenant, le Congo pourrait limiter les impacts du changement climatique et préserver son environnement pour les générations futures. Faisant de cette démarche un itinéraire d’expression, cette déclaration des jeunes congolais sur l’urgence climatique propose dix points. Le premier point est la mise en place d’un réseau des jeunes congolais sur la préservation de l’environnement. Il s’agit de créer un réseau de jeunes congolais passionnés par l’environnement. Ce réseau aurait pour objectif de fédérer les initiatives locales, de sensibiliser le grand public aux enjeux environnementaux et de former les jeunes à des pratiques durables.
Le deuxième point c’est l’encouragement du secteur agricole dans l’utilisation des engrains bio au Congo. Il s’agit là de favoriser l’utilisation d’engrais biologiques pour réduire la pollution des sols et des eaux, améliorer la santé des consommateurs, et renforcer la résilience des exploitations agricoles face aux changements climatiques. Le troisième point concerne la mise en place d’un projet de recherche avec les banques (la banque verte). Ce projet vise à établir un partenariat avec des banques “vertes” pour financer des initiatives environnementales au Congo. L’objectif étant de soutenir la transition vers une agriculture biologique en finançant des projets pilotes. Le quatrième point concerne la réduction de la production des alternatives au bois en encourageant l’utilisation des énergies renouvelables. Il s’agit de diminuer progressivement la production du charbon afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de lutter contre le changement climatique. Le cinquième point concerne la réduction de l’usage des énergies qui émettent les gaz à effet de serre. Ici, l’objectif est de limiter le réchauffement climatique en réduisant drastiquement les émissions de gaz à effet de serre en migrant vers l’énergie renouvelable.
La sensibilisation des jeunes s’impose à l’urgence climatique
La sensibilisation des jeunes aux lois en vigueur en République du Congo sur la préservation de l’environnement est le sixième point de “La déclaration des jeunes congolais” sur l’urgence climatique. Il s’agit d’informer les jeunes congolais sur les lois en vigueur pour protéger l’environnement, en veillant à son application. Le septième point est la prise en charge des bénévoles dans la lutte contre le changement climatique. Il s’agit de mobiliser collectivement les bénévoles, acteurs indispensables pour la lutte au changement climatique ; de créer un engagement dans des diverses actions telles que le nettoyage des plages, la plantation d’arbres, la sensibilisation dans les écoles ou encore le soutien à des projets d’énergies.
Le huitième point de “La déclaration des jeunes congolais” sur l’urgence climatique concerne la mise en place d’un fonds de soutien par le gouvernement afin de soutenir les activités des associations et organisations non gouvernementales (ONG) qui militent sur la préservation de l’environnement. Ce fonds permettra aux associations et ONG environnementales de bénéficier de ressources supplémentaires pour mettre en œuvre leurs projets. Il s’agit de soutenir concrètement leur action sur le terrain et de favoriser l’émergence d’initiatives innovantes en faveur de la biodiversité et du climat. Le neuvième point de cette déclaration concerne l’implication des jeunes dans les activités du planting d’arbre. En effet, face à l’urgence climatique, la participation des jeunes aux décisions de politiques environnementales est plus que jamais nécessaire. Il est question d’intégrer les jeunes dans l’élaboration de politiques environnementales ambitieuses et à long terme pour le bien des futures générations.
Enfin, le dixième point de “La déclaration des jeunes congolais” sur l’urgence climatique concerne l’incitation des jeunes à participer activement à la mise en œuvre des projets communs sur la protection de l’environnement. Ici, l’objectif est de mobiliser les jeunes pour qu’ils s’impliquent concrètement dans la protection de l’environnement, tout en encourageant à participer à des projets collectifs, en leur donnant les moyens d’agir et de devenir acteurs du changement.