La Concertation nationale des organisations paysannes et des producteurs agricoles du Congo (Cnop-Congo), en collaboration avec la Plateforme régionale des organisations d’Afrique centrale (Propac), a lancé le 26 septembre à Brazzaville une session de formation des leaders paysans du Congo axée sur les stratégies de plaidoyer et de lobbying en agroécologie.
La formation vise à renforcer les capacités des membres de la Cnop-Congo pour une meilleure prise en compte de l’agroécologie dans les politiques publiques nationales. Elle portera sur les techniques de plaidoyer, de lobbying et de négociations sur les méthodes et outils de communication en plaidoyer.
La session, d’apprentissage qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme de recherche et d’innovation en agroécologie menées par les organisations des producteurs pour des systèmes alimentaires durables et exécuté en Afrique centrale par le Propac, permettra aux participants d’améliorer leurs connaissances sur la notion d’agroécologie, en techniques de plaidoyer, de lobbying et de négociation , de présenter la place de l’agroécologie dans les processus nationaux , régionaux et internationaux, d’améliorer leurs connaissances sur les méthodes et les outils de communication et de plaidoyer…
Ouvrant les travaux, Seraphin Médard Ntady, président de la Cnop-Congo, a signifié que cette formation va permettre à ces leaders venus de tous les départements d’acquérir plus de connaissances sur les stratégies de plaidoyer afin que l’agroécologie soit incorporée dans les politiques agricoles du Congo, même au niveau de la sous-région.
« Comme vous le savez, la Cnop-Congo a pour vocation de représenter les petits producteurs. Cela nous amène à penser qu'il faut armer les leaders paysans en termes de plaidoyer. Ils ont suivi les formations de plaidoyers, mais cette fois-ci la formation est spécifique en agroécologie. En effet, l'agroécologie c'est toutes les pratiques qui font que nous ne détruisons pas le sol, les aires, pour le respect de l'environnement et la biodiversité », a-t-il indiqué.
Pour Célestin Nga, formateur et chef de département de recherche et innovation à la Propac, l’agroécologie qui intègre les questions des gestions de l'eau, de la lutte contre l'érosion, de la biodiversité, se présente comme un modèle de l'agriculture qui peut permettre de s'adapter aux questions de changement climatique. Selon lui, les notions fondamentales que bénéficierons les leaders paysans au cours de ladite formation leur permettront d’avoir des outils pour mieux s'adresser aux décideurs congolais sur les questions d'agroécologie. « La raison de notre présence est donc de former les leaders paysans, afin qu'ils s’imprègnent de la problématique de changement climatique ainsi que de l'importance de la place de l'agroécologie dans la stratégie d'adaptation aux changements climatiques afin qu’ils soient capables de formuler des propositions à l'endroit des autorités de sorte à ce que les politiques agricoles nationales puissent prendre en compte l'agroécologie », a expliqué Celestin Nga.
Et d’ajouter : « Aujourd'hui, avec les effets du changement climatique, les petits producteurs agricoles sont les premiers impactés. Il est donc important que dans la promotion de l'agriculture familiale, que les petits producteurs prennent les devants pour s'adresser aux décideurs afin que ces derniers introduisent dans les politiques publiques nationales les questions d'agroécologie ».