La randonnée touristique sur les sites du village Les Saras dans le district de Mvouti dans le département du Kouilou a été la principale activité à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du tourisme, le 27 septembre, par la direction départementale du Tourisme et de l’Hôtellerie de Pointe-Noire avec l’appui de la préfecture représentée par Jean-Pascal Koumba, son secrétaire général, et des différents partenaires.
«Tourisme et paix » tel a été le thème de cette 45e journée mondiale du tourisme, une journée que le ministère de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs met à profit chaque année pour permettre aux Congolais et étrangers d’aller à la découverte des merveilleux sites dont regorge le pays. Des sites appelés à être revalorisés afin qu’ils participent au produit intérieur brut (PIB).
Grace à la paix, le tourisme, cette activité déployée par les personnes au cours des voyages et de leur séjour dans un lieu en dehors de celui où l’on vit habituellement est possible. « Le binôme tourisme et paix indissociable par essence souligne le rôle vital du tourisme dans la promotion de la paix, dans la compréhension au sein des Nations et entre les Nations et aussi à l’appui d’un processus de réconciliation pendant les conflits car on ne peut pas parler de tourisme s’il n’y a pas la paix », a dit Lydie Irene Mankou, directrice départementale du Tourisme et de l’Hôtellerie de Pointe-Noire. Et d’ajouter : « J’encourage tout le monde à faire le tourisme, à voyager chaque fois que l’occasion se présente, à changer nos lieux de fréquentation habituelles, à aller à la découverte des autres cultures car l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) affirme que le tourisme a le potentiel de rassembler les peuples et les Nations. C’est en comprenant la culture de l’autre que l’on peut changer de comportement, de mentalité et consolider la paix dans chaque coin du monde ».
Pour Jean-Pascal Koumba, secrétaire général du département de Pointe-Noire, le tourisme est toujours lié à la paix. Pointe-Noire est un véritable havre de paix où il fait bon vivre. Pour développer la paix, nous devons donc préserver la paix. Nous devons tous contribuer à ce que le tourisme contribue au PIB.
Ainsi, après l’hôtel le fez où le secrétaire général du département de Pointe-Noire a lancé les activités, les randonneurs sont allés à Les Saras à 87 km de Pointe-Noire à la découverte des sites merveilleux et pittoresques de cette localité situé le long du Chemin de fer Congo Océan. Le village Malemba et son site « Les Portes du Mayombe » a été le premier site visité par les randonneurs. Formé par deux énormes rochers, ce site présente un caractère mystique en raison de nombreuses légendes issues des travaux de construction de la voie ferrée. D’après certains récits, les portes du Mayombe se refermaient chaque nuit, réduisant ainsi à néant le travail de la journée qui consistait à transpercer les rochers. Aussi, toujours selon la légende, plusieurs travailleurs se sont noyés dans la rivière Loukoula qui arrose le village en voulant cueillir les safous de l’arbre qui se courbait à dessein de façon mystique en précipitant dans l’eau ces travailleurs imprudents. Ce fut, poursuit la légende, la vengeance de la sirène des eaux qui n’avait jamais apprécié la présence de ces travailleurs dans ses alentours.
Après les Portes du Mayombe, les randonneurs ont découvert la Cabane perchée dans un baobab dit "Arbre de Brazza", œuvre d’un ancien commandant de bord d’Air France. Cette cabane érigée à près d’une vingtaine de mètres du sol offre une vue incroyable sur la vallée et la forêt du Mayombe. « Nous devons tout faire pour que nous Congolais faisons la promotion de nos sites et attirer les étrangers pour qu’ils viennent les visiter. Cela amène de la plus-value au pays. Que les générations à venir puissent découvrir aussi nos sites touristiques. Nous sommes émerveillé par ce que nous avons vu », s’est réjoui à la fin de la randonnée le secrétaire général de la préfecture à la fin de la randonnée.