L’objectif de cette protection est de faciliter les études et les recherches sur la capacité des forêts du bassin du fleuve Congo à assurer l’équilibre du climat mondial.
L’Université de Kisangani a placé sous surveillance plus de cent hectares de forêts dans cinq villages du territoire d’Isangi, en Province Orientale. Selon un délégué de cette institution universitaire, le chef des travaux Prosper Sabongo, l’objectif de cette surveillance est de faciliter les études et les recherches sur la capacité des forêts du bassin du fleuve Congo à assurer l’équilibre du climat mondial.
Prosper Sabongo cité par radiookapi.net l’a indiqué le 23 juin, à l’occasion de la visite des activités du projet de Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (Rédd) d’Isangi. Ce scientifique a relevé que les études en cours dans cette contrée et dans d’autres territoires pilotes identifiés en Province Orientale permettront au gouvernement de négocier les crédits carbone auprès des pays pollueurs. « Nos forêts constituent une richesse capable de nous aider à bien vivre », a-t-il souligné.
Une étude à double importance
Le chef des travaux Prosper Sabongo a noté que cette étude permettra, premièrement, de savoir comment les arbres des forêts congolaises séquestrent les gaz carboniques. Cependant en second lieu, elle permettra de mesurer la capacité de ces forêts à assurer l’équilibre du climat planétaire. Le représentant de l’Université de Kisangani a rappelé qu’actuellement, les données précises sur la capacité des forets du Congo à capturer ces gaz ne sont pas disponibles. « Ces études vont aider le gouvernement à discuter avec d’autres pays sur le service que rendent nos forêts à toute l’humanité. Les crédits carbone existent déjà pour compenser les efforts de protection des forêts », a-t-il souligné.
Les forêts congolaises, note-t-on, capturent un nombre important de gaz carbonique émis. De ce fait, elles bénéficient non seulement au Congo mais aussi à la planète entière. Compte tenu de ce sacrifice et des efforts consentis par le pays et sa population, qui sont contraints de ne plus utiliser leurs forêts selon leurs besoins, la RDC devra bénéficier d’une compensation versée par les pays pollueurs, telle que prévue par le mécanisme Rédd.
Plusieurs efforts de préservation des forêts sont menés à travers le pays, notamment dans le Bandundu et à Kinshasa, avec le projet Ibi village. À Isangi, particulièrement, le projet Rédd a démarré en janvier 2013, un programme de reboisement de quatre-vingt dix hectares de forêt. L’objectif de ce projet de lutte contre le changement climatique, qui devrait aller jusqu’à à la fin de 2014, est de reconstituer la forêt détruite suite aux mauvaises pratiques agricoles. Ce plan d’aménagement qui s’appuie sur la gestion durable des ressources forestières va aider ce territoire et le pays en général à bien utiliser la forêt et ses ressources au profit des générations futures.