Lire ou relire : « Les Sages parlent » de Malachie Cyrille Roson Ngouloubi

Vendredi, Octobre 4, 2024 - 08:15

Recueil de contes publié aux Editions Mcn à Brazzaville, ce genre littéraire souvent délaissé demeure pourtant favorable à la transmission des valeurs.

Après avoir exploré la poésie, Roson Ngouloubi a choisi par ce livre, « Les sages parlent », de revaloriser le conte dans la littérature congolaise. Si, au début, les précurseurs de la littérature africaine ont prisé la poésie et le conte pour pérenniser les leçons de sagesse tutélaires, les lecteurs d’aujourd’hui sont plus gavés de romans et d’essais. C’est donc une aubaine de voir parmi les jeunes auteurs d’aujourd’hui des plumes qui osent s’aventurer sur des sentiers délaissés comme celui du conte.

Les sages parlent est un recueil spécial par son style. Ngouloubi apporte un peu de modernité dans la manière de raconter le merveilleux. Il ne s’agit plus forcément des récits des animaux de la brousse et des diablotins, mais aussi des personnages qui relèvent de l’actualité. « Ce recueil est le fruit de notre collecte des scènes de la vie sociale et des échanges fructueux que nous avons eus avec les sages de notre terroir », affirme l’auteur dans son Avant-propos.

Dix contes composent, en effet, ce recueil. Si certains comme « Les dents-maïs de ma mère », « Un bébé revenant », « Le Coq et le Renard », « Le regret du Margouillat », « Prétexte de la Rainette » sont glanés dans l’imaginaire culturel bantou ; par contre d’autres comme « Le chef Léngué-Léngué Ntsaba », « La porte à notre seconde liberté », « La légende du sourd-muet », « Quel est donc ce métier ? », « Gimaldhi et la sardine » sont le fruit de l’imagination créatrice de l’auteur.

Dans l’ensemble, les contes de Malachie Cyrille Roson Ngouloubi jouent auprès du lecteur les trois fonctions littéraires, distraire, faire réfléchir et instruire.

Aubin Banzouzi
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