Le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Emile Ouosso, qui a visité récemment les travaux de réhabilitation des pylônes vandalisés sur la ligne électrique Brazzaville-Pointe-Noire, a appelé la population à prendre son mal en patience, d’autant plus que tout est mis en œuvre pour un retour rapide à la normale.
« Il faut déplorer bien sûr le manque de civisme des Congolais, parce que lorsqu’on arrive à ce niveau-là, c’est très dangereux. C’est pour cela que la commission d’enquête est en train d’aller au fond des choses pour que cela ne se répète plus jamais. C’est l’occasion de lancer un appel à la population, elle doit alerter l’autorité dès qu’il y a des mouvements autour d’un bien public parce qu'attenter à une ligne électrique comme celle-ci, c’est un crime contre la population qui est privée d’électricité pour rien », a regretter le ministre.
Pour éviter que les mêmes causes reproduisent les mêmes effets, Emile Ouosso a annoncé quelques solutions préconisées. « La première chose, c’est de doter chaque pylône d’une caméra solaire active H24, connectée aux brigades de police et de gendarmerie dans tout le pays. Ces caméras signaleraient en temps réel tout mouvement humain ou d’animaux autour d’un pylône. Pour les futures lignes, nous allons adopter le système des poteaux tubulaires. Les tubes sont comme des arbres, ils n’ont pas de cornière, c’est un massif qui va donc porter tous les supports des lignes électriques », a-t-il annoncé.
En effet, lors de sa visite sur le terrain, le ministre a pu se faire une idée de l’ampleur des travaux à réaliser. Par exemple à Tsielampo, dans le 7e arrondissement de Brazzaville, Mfilou, il a rencontré les techniciens de la société Energie électrique du Congo (E²C) qui travaillaient sous la supervision de leur directeur général, Jean Bruno Danga Adou, pour approvisionner de nouveau Brazzaville. « Il fallait donc installer rapidement les supports pour dévier la ligne et la rattraper devant pour alimenter provisoirement la ville de Brazzaville avant de passer la commande pour les pylônes définitifs et réhabiliter cette ligne-là avec les deux pylônes que nous allons monter. Le troisième pylône, nous allons faire un effort avec ce que nous avons pu récupérer des autres afin de le remettre en place. Ceci peut nous prendre entre 20 et 30 jours », a expliqué Jean Bruno Danga Adou, précisant au ministre que la chute de ces quatre pylônes de transport de l’électricité de Pointe-Noire à Brazzaville relève purement et simplement du vandalisme, car il s’agit d’un acte prémédité visant à mettre la ville dans le noir.