Les cours du baril de pétrole restent volatils en raison de la baisse de la demande dans les grands marchés (Chine, États-Unis) et de la persistance des tensions géopolitiques. Les principaux acteurs du marché national se sont réunis, le 9 octobre à Brazzaville, pour fixer les prix des bruts congolais, notamment le Djeno mélange et le Nkossa Blend, au titre du troisième trimestre 2024.
Les pétroliers devraient donc pouvoir s’inspirer des dynamiques du marché mondial et de la vision du gouvernement axée sur une gestion assez flexible des prix des bruts congolais. Le baril du Brent est actuellement négocié à 77 dollars sur le marché mondial, tandis que les bruts de référence du Congo se vendaient au deuxième trimestre à plus de 80 dollars, contre 44,9 dollars pour Nkossa Butane et 31,5 dollars pour Nkossa Propane.
Pendant les trois jours d’échanges, où prennent part les représentants du ministère des Hydrocarbures et les dirigeants des compagnies pétrolières, les participants vont tenter de définir un meilleur cadre pour l’avenir du marché national à travers des solutions « équilibrées » tenant compte des réalités économiques et de la feuille de route du gouvernement. « Nous espérons que ces décisions offriront à nos entreprises la stabilité nécessaire pour continuer à prospérer et à contribuer positivement à la société congolaise », a souhaité Meddy Lipika-Edre, le directeur général de Petrocongo, société organisatrice de cette réunion des prix pétroliers.
Dans un contexte de fragilité socio-économique sur fond de rareté de ressources publiques, la réunion des pétroliers devra déboucher sur un meilleur prix pour ces bruts de référence. « Au cours de ce trimestre, les marchés pétroliers ont connu des évolutions notables, influencées par divers facteurs économiques, géopolitiques et environnementaux. Le contexte actuel nous invite à repenser nos stratégies et à adopter une approche concertée pour assurer la stabilité et l’équilibre du marché », a lancé le directeur de cabinet du ministre des Hydrocarbures, Pr Macaire Batchi.
La tutelle mise sur les partenariats public-privé pour la valorisation des ressources encore inexploitées, d’après le Pr Macaire Batchi. Les autorités entendent anticiper les effets de la transition énergétique sur l’économie nationale, en diversifiant les ressources et en préparant l’industrie locale à faire face aux défis posés par la montée des énergies renouvelables et des nouvelles technologies. Ces initiatives permettent de créer des emplois locaux, de favoriser le transfert de technologies et d'assurer une exploitation plus efficiente des ressources gazières.
Signalons que récemment le pays a signé un mémorandum d'entente avec la société Lukoil afin de renforcer le partenariat stratégique pour la valorisation des actifs pétroliers. Un autre projet gazier a été signé avec la société Wing Wah ; l’objectif de celui-ci étant de mettre sur le marché plusieurs produits tels que le Gaz naturel liquéfié, le Gaz de pétrole liquéfié, le gaz sec et le polypropylène.