Parlement : la session d’octobre consacrée à l’examen du budget de l’Etat exercice 2025

Mardi, Octobre 15, 2024 - 18:40

Le Sénat et l’Assemblée nationale ont respectivement ouvert, le 15 octobre, à Brazzaville leurs 4e et 7e sessions ordinaires budgétaires consacrées à l’examen et à l’adoption du budget de l’Etat, exercice 2025.

Au niveau de la chambre haute du Parlement, quatorze affaires sont inscrites à l’ordre du jour de la session qui va se clôturer le 23 décembre prochain. Outre le budget de l’Etat de l’année prochaine, arrêté en recettes à la somme de 2 826 milliards 616 millions FCFA et en dépenses à 2 233 milliards 224 millions FCFA, les sénateurs vont se prononcer sur le projet de loi portant création de la commission nationale pour la protection des données à caractère personnel. Il y aura aussi la proposition de loi sur la procréation médicalement assistée en République du Congo.

Le président du Sénat, Pierre Ngolo, a, dans son mot d’ouverture, rappelé que la situation économique et financière difficile que traverse le pays place les Congolais sous pressions. Des pressions diverses et douloureuses qui portent, selon lui, un sérieux coup à leur moral. « Dans un tel contexte, nous n’avons pas le droit de baisser les bras. Ici, il nous revient de donner la mesure de notre capacité de management. Par la pertinence de nos analyses, par la rigueur de nos attitudes et par l’efficacité de nos actions, prouvons que nous méritons la confiance de nos compatriotes », a-t-il appelé.

Il a, par ailleurs, attiré l’attention sur la réforme budgétaire cruciale qui sera bientôt généralisée à l’ensemble des ministères, notamment le basculement du budget en mode programme. « La réforme dans laquelle nous nous engageons n’est pas simplement une nouvelle approche administrative. Elle représente un véritable changement de paradigme dans la manière dont nous serons appelés à gérer les finances publiques dans le seul but de renforcer l’efficacité et l’efficience de nos dépenses publiques, d’améliorer la transparence et la redevabilité envers nos concitoyens et d’optimiser l’allocation des ressources pour répondre aux priorités nationales et aux besoins de notre population », a poursuivi Pierre Ngolo.

Veiller à la qualité de la dépense

Du côté de l’Assemblée nationale, dix-sept affaires sont à l’ordre du jour de la session ordinaire budgétaire. Rappelant le contexte mondial caractérisé par des crises multiformes, le président de la chambre basse du Parlement, Isidore Mvouba, a indiqué que le Congo est loin d’échapper aux difficultés liées à une telle conjoncture. Le pays fait, en effet, face à quelques tensions, notamment le retard dans le paiement des salaires, de pensions, bourses et autres traitements, pénuries d’eau, d’électricité, de carburant et autres vicissitudes. « Devant ce tableau difficile, mais pas apocalyptique pour notre pays, au nom de tous les députés, je tiens à saluer la résilience du peuple congolais et le patriotisme de toutes ces femmes et de tous ces hommes de bonne volonté, qui luttent sans désemparer au quotidien pour un Congo uni et prospère », a salué Isidore Mvouba.

Il a également rappelé aux députés que cette session est non seulement une occasion de débattre des enjeux touchant le pays, mais aussi pour sublimer les valeurs de bonne gouvernance, précisément de démocratie, de transparence, de responsabilité et de résilience.  « Comme les défis auxquels notre pays fait face sont nombreux, il nous revient d’apporter notre pierre à l’édifice, lors de l’examen du projet de loi de finances exercice 2025 qui est la principale affaire de la présente session.  Les représentants du peuple que nous sommes, devrions faire des choix pertinents de nature à permettre progressivement le règlement des problèmes qui plombent notre économie », a-t-il rappelé, invitant les élus du peuple à faire preuve de rigueur, de savoir-faire, de pertinence, d’efficience et d’efficacité dans le travail à faire.

Quant au gouvernement, il l’a exhorté à garantir la mobilisation des ressources financières et veiller à la qualité de la dépense, tout en poursuivant les efforts et les réformes engagés pour la soutenabilité de la dette de l’Etat.

Parfait Wilfried Douniama
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