La ministre de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, Inès Nefer Bertille Ingani Voumbo Yalo, et la représentante de l’association « Bolamu pour tous » ont offert, le 15 octobre, des vivres et non-vivres aux détenus de la maison d’arrêt et correctionnelle de Brazzaville.
Composé essentiellement des serviettes hygiéniques, le don de l’association de la diaspora « Bolamu pour tous » était destiné aux jeunes filles incarcérées à la maison d’arrêt pour diverses raisons. « Nous avons offert aux femmes nécessiteuses des serviettes hygiéniques qui leur permettent d’être dignes pendant la période de menstruation. Le but de l’association Bolamu pour tous est de lutter contre la précarité menstruelle », a précisé Dorcas Okongo.
Du côté du gouvernement, des matelas, des moustiquaires, des seaux et des savons ont été remis aux femmes et aux jeunes filles détenues ainsi que des vivres dont le riz, les spaghettis pour approvisionner la cuisine de la maison d’arrêt. Le directeur de la Maison d’arrêt, le lieutenant-colonel de police, Destin Oba-Apounou, a rappelé que la visite de la ministre souligne l’importance de la promotion et de l’intégration des femmes ainsi que la protection des droits des mineurs en détention. Il a rappelé que la Maison d’arrêt de Brazzaville compte un service dédié à l’encadrement et au soutien des détenus, visant à leur offrir des conditions de vie dignes et des opportunités de réinsertion sociale.
Le directeur général de l’administration pénitentiaire, le colonel major Jean Blaise Komo, a, dans son mot de circonstance, rappelé que garantir l’exécution des peines des personnes placées sous main de justice dans les conditions humaines, les rééduquer et préparer leur future réinsertion sociale sont les missions principales de l’administration pénitentiaire que sa structure s’efforce à accomplir en respectant la discrimination positive. Selon lui, le gouvernement s’acquitte toujours de ses obligations vis-à-vis de la personne détenue, en dépit de la tension de trésorerie. Il veille, de ce fait, quotidiennement au respect des droits humains en milieu carcéral. « La direction générale de l’administration pénitentiaire, en application des textes législatifs et réglementaires en matière pénitentiaire tient fermement à créer des relations positives avec les détenus et surtout à donner à nos lieux de privation de liberté, à nos maisons d’arrêt et autres établissements pénitentiaires un visage humain », a rappelé Jean Blaise Komo.
Se félicitant des conditions acceptables dans lesquelles les femmes sont détenues à la maison d’arrêt de Brazzaville, Inès Nefer Bertille Ingani Voumbo Yalo a rappelé que l’une des attributions du ministère chargé de la Promotion de la femme est de fédérer les associations qui œuvrent dans le cadre des droits de la femme et de la jeunesse. « J’ai profité de cette occasion pour conscientiser les femmes, filles et les mineurs détenus à la maison d’arrêt afin qu’ils ne puissent recommencer les actes les ayant conduits en prison. Nous leur avons dit que le gouvernement pense à eux, qu’ils s’organisent même en étant en prison en élaborant les projets de leur réinsertion », a rappelé la ministre.
D’après elle, sa visite avait également pour objet de s’imprégner de la situation qui a conduit chacune d’elle à la maison si possible trouver des conseils pour certains cas. Le gouvernement, a-t-elle déclaré, a créé des conditions pour que les droits des femmes et des filles soient respectés. De même, les femmes et filles ont des devoirs et des limites à observer. Malgré la situation dans laquelle ces détenues se trouvent, Inès Nefer Bertille Ingani Voumbo Yalo leur a demandé de ne pas se désespérer d’autant plus que la Maison d’arrêt est aussi un centre d’éducation.