L’atelier d’orientation et de lancement du processus d’élaboration du profil national de sécurité et de santé au travail (SST) en République du Congo, organisé les 24 et 25 octobre à Brazzaville, a permis aux participants et consultants de se doter des rudiments nécessaires pour réaliser le travail de collecte et d’analyse des données sur le terrain.
Organisé par le gouvernement en partenariat avec l’Organisation internationale du travail (OIT), cet atelier animé par des experts a connu la participation de trente cadres issus des administrations publiques, des organisations d’employeurs et de travailleurs, ainsi que des sociétés savantes œuvrant dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail. Ils ont, en effet, suivi des présentations sur la stratégie de l’OIT en matière de gestion systémique de la SST ; la méthodologie et l’organisation pour l’élaboration du profil national de SST en République du Congo.
Clôturant les travaux, le directeur général du Travail, Joseph Akondzo Nguiambo, a rappelé que ces deux jours de travaux ont permis aux participants d’engranger des outils et de techniques pour réaliser l’étude permettant d’élaborer le profil national de SST de la République du Congo. « Les parties prenantes ont pris la mesure du travail en cours et sont désormais disposées à accompagner efficacement les consultants dans leur travail de collecte et d’analyse des données sur le terrain en vue de l’élaboration du profil national de la SST. Tout doit commencer dès ce lundi 28 octobre », a-t-il annoncé, se félicitant de l’accompagnement dont continue de bénéficier le Congo de la part de l’OIT en vue de faire progresser et de promouvoir la SST dans le pays.
Joseph Akondzo Nguiambo a également rappelé que les participants ont été édifiés essentiellement sur l’application par les Etats membres des Conventions 155 de l’OIT sur la sécurité et la santé des travailleurs, et 187 sur le cadre promotionnel et de la SST. Deux conventions qui font obligation aux Etats d’élaborer et de mettre en place les politiques nationales en la matière. « Pour parvenir aux politiques nationales de sécurité et de santé au travail, il y a une première étape à franchir, à savoir l’élaboration du profil national de sécurité et santé au travail, c’est-à-dire faire un état des lieux de la situation de la SST ; dégager les priorités nationales à partir desquelles il faut se donner un cap au titre de la politique nationale de sécurité et santé au travail », a expliqué le directeur général du travail.
Elargir le champ des partenaires techniques et financiers
Joseph Akondzo Nguiambo s’est réjoui du fait que cet atelier a posé les jalons en fournissant suffisamment d’outils, d’éléments aux consultants recrutés par l’OIT pour faire l’état des lieux de la SST au Congo. « Nous avons pris l’engagement d’accompagner ces consultants, leur donner les facilités nécessaires pour que l’étude se réalise dans les meilleures conditions de sorte que le profil national de SST de la République du Congo soit mis en place dans les délais, et qu’à partir de ce profil, nous soyons en mesure d’élaborer une politique nationale, assortie d’un programme d’action », a-t-il poursuivi.
Selon lui, le processus d’élaboration du profil national de SST participe de la mise en œuvre du Programme de promotion du travail décent (PPTD) 2023-2026, qui est un cadre de travail de base de la collaboration de l’OIT avec les Etats membres. Le Congo se distingue, a-t-il dit, dans le cadre de la mise en œuvre de son PPTD par le fait que le programme est cofinancé par le gouvernement et les partenaires techniques et financiers dont l’OIT qui est déjà à pied d’œuvre. « Le défi pour nous aujourd’hui est d’élargir le champ des donateurs pour que l’ensemble des actions, des initiatives que nous avons prévues dans le cadre du PPTD 2023-2026 deviennent une réalité tangible pour les Congolais. Au titre de la participation du gouvernement congolais à la mise en œuvre de ce programme, il a été prévu au budget national la somme de 500 millions par an, soit trois milliards FCFA au total sur l’ensemble des trois années de la durée du programme. L’autre partie du financement du PPTD devra venir des partenaires techniques et financiers, des donateurs potentiels », a conclu Joseph Akondzo Nguiambo.