Au cours d’une conférence de presse animée le 30 octobre à Brazzaville, le coordonnateur du mouvement « Débout pour le Congo », Vivien Romain Manangou, a passé en revue la situation économique nationale marquée par la crise économique en s’appuyant sur le projet du budget de l’Etat exercice 2025.
Le conférencier a condensé ses idées dans une lettre publique qu’il a adressée au Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, en rapport avec la crise économique nationale actuelle. Au titre des constats, a-t-il indiqué, le Congo fonctionne par les crédits. Ce mode de fonctionnement, a-t-il ajouté, asphyxie l’économie nationale.
En réalité, a renchéri Vivien Manangou, un pays s’endette non pas pour fonctionner, mais pour investir. C’est de cette manière qu’un Etat prépare les conditions pour améliorer la vie de la population. Par ailleurs, a-t-il expliqué, le Congo augmente les taxes supplémentaires sur les transports terrestres qui risquent de provoquer la montée des prix des produits de première nécessité.
De plus, a dit le conférencier, le mouvement « Débout pour le Congo » a fait des propositions pour aider les pouvoirs publics à imaginer des solutions capables de conduire au développement du pays. Parmi celles-ci figurent la réduction du train de vie de l’Etat et la fiscalisation des indemnités des ministres, des conseillers et autres attachés afin de renflouer les caisses de l’Etat.
En outre, Vivien Manangou a indiqué que la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) fait vivre les économies des Etats. La Cour des comptes, a-t-il précisé, dans son rapport 2023 rapporte que le Congo a apporté plus de 1000 milliards FCFA dans le cadre de la collecte de la TVA. « Je propose de retirer la TVA et le centime additionnel du bouquet des impôts et taxes exonérés pour les contribuables éligibles au régime du forfait. Au regard du nombre des entreprises soumises à ce régime, ce sont des milliards de TVA qui reviendront aux caisses de l’Etat », a-t-il affirmé.
Le conférencier a expliqué aux journalistes qu’il n’est ni à l’opposition ni à la majorité. Il fait partie des mécontents de la mauvaise gestion des pouvoirs publics. Pour Vivien Manangou, l’opposition parlementaire, par exemple, qui vote des budgets de l’Etat qui ne participent pas à l’amélioration des conditions de vie des populations, ne joue pas son rôle de contrepoids. Elle ne constitue pas de ce fait une force alternative crédible.