Le Comité exécutif de la Fédération congolaise de football (Fécofoot) a qualifié de nulles et de nul effet les trois décisions prises le 6 novembre par la Commission ad hoc, notamment l'abrogation de la décision relative à la nomination des membres de la Ligue nationale de football (Linafoot), celle mettant en place le nouveau bureau et le staff technique des Diables rouges A'.
« Le Comité exécutif de la Fédération congolaise de football tient à informer l’opinion nationale et internationale que ces "décisions" émanant de la fameuse "Commission ad hoc" sont nulles et de nul effet (Cf. Ordonnance du TAS du 25 octobre 2024 », précise le communiqué signé par Badji Mombo Wanteté, le secrétaire général.
Le TAS avait, en effet, dans son ordonnance du 25 octobre 2024, clairement signifié que toutes les décisions prises lors de « l’Assemblée générale extraordinaire » du 25 septembre sont suspendues jusqu’à nouvel avis. Visiblement les recommandations du TAS ne sont pas respectées par la Commission ad hoc, peut–être crédible au niveau national mais pas au niveau international. La Fédération internationale de football association (Fifa) et la Confédération africaine de football ne la reconnaissent pas d’après la dernière lettre.
Mais la Commission ad hoc s’est appuyée sur le procès-verbal de l’assemblée générale extraordinaire du 25 septembre pour abroger la décision nommant les membres de la Ligue nationale de football (Linafoot) puis recomposer un nouveau bureau suite au refus des membres qu’elle a « révoqués » de répondre à son invitation pour une séance de travail, le 6 novembre au siège de la Fécofoot, précisant que l’ordonnance du TAS ne leur permettait pas de participer à la séance. Un bureau de douze membre a été nommé dans la foulée, ayant à sa tête Major Ntsila.
La même commission a, en outre, publié la nouvelle composition du staff technique des Diables rouges A’ élevant Cédric Nanitelamio comme sélectionneur. Le football congolais est donc au bord de la rupture. L’on se demande jusqu’où ira ce bras de fer avec les instances internationales.
La patience de la Fifa a des limites. Elle avait déjà brandi la menace de suspendre le Congo de toutes compétitions si les recommandations contenues dans sa lettre n’étaient pas respectées. En cas de sanction, les joueurs, arbitres, commissaires de matchs, entraîneurs, autres officiels ainsi que les équipes représentatives toutes catégories confondues qui font carrière dans le football congolais paieront le prix de ce désordre.