Musique : Fredy Massamba « Je suis hyper excité de revoir le public brazzavillois »

Jeudi, Novembre 7, 2024 - 17:37

Auteur-compositeur et interprète congolais exportant sa musique partout dans le monde, l’artiste musicien Fredy Massamba sera en concert ce 9 novembre à l’Institut français du Congo (IFC). Dans une interview exclusive accordée aux Dépêches de Brazzaville, Fredy apporte plus de précision sur ce rendez-vous qu’il se veut un moment unique au rythme de ses mélodies.

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Ce n’est pas votre première prestation à l’IFC. Quelle sera la particularité de celle-ci ?

Fredy Massamba (F.M.) : Ce concert est une demande des fans. Il y a deux ans, je suis venu ici, j'ai fait un grand concert dans le cadre d'un festival sur l'environnement. Et c'est ça qui a donné ce désir de revenir, tellement il y avait des demandes. Nous avons donc fait une requête à l’IFC qui s’est montré favorable. C'est donc pour le public que je suis ici. Ce concert est aussi l’occasion de poursuivre avec la promotion de l'album « Trancestral » sorti en fin 2023.

L.D.B. : Depuis combien de temps préparez-vous ce concert ?

F.M. : Quand nous avions eu l’aval de l’IFC pour ce concert, il y avait des travaux en cours. Et on ne savait pas s'il fallait délocaliser le show et ainsi de suite. Finalement, on a trouvé une bonne entente et puis les activités ont été reprises ici dans la grande salle et donc ça fait au moins six mois qu’on est en contact avec des musiciens locaux qui m’accompagneront sur le podium. Le but étant de leur permettre aussi de jouer avec moi, de partager cette scène là avec beaucoup d'envie, être nous-mêmes à la maison. Et pour cela, on continue de travailler.

L.D.B. : Ce concert sera-t-il un show 100% Fredy Massamba ou partagerez-vous le podium avec d’autres artistes, notamment la nouvelle génération ?

F.M. : Ce concert est 100% Fredy Massamba. Autour de moi, il y aura quelques artistes en guest. Ce sont mes invités qui vivent et pratiquent la musique ici au Congo. Vous allez les découvrir ce 9 novembre.

L.D.B. : Quel sentiment cela vous procure-t-il de faire parler du Congo à travers le monde par votre musique ?

F.M. : C'est une fierté nationale. Dans mon album « Ethnophonie », j’ai un morceau intitulé « Ntoto » qui retrace un peu mon parcours. Moi qui suis né dans un quartier pauvre de Pointe-Noire, Tié-Tié, qui par la suite viens à Brazzaville vivre dans Bacongo, puis Moungali avant de rejoindre l’Europe et faire l’une de mes plus belles rencontres existentielles. Je suis Congolais et fier de l'être. Mais je suis aussi un panafricaniste, quelqu'un qui respecte les valeurs africaines et universelles. Ce qui est important pour moi, c'est de voir que la base de quelqu'un c'est comme une plante. Une plante qui n'a pas de racine, c'est une plante morte. J'aime aussi regarder et comprendre. Ainsi, je trouve que voyager ouvre beaucoup le mental et permet de rencontrer, découvrir d’autres peuples. Voyager grâce à ma musique a changé ma vision du monde. On comprend mieux qui est en face de nous. C'est pour cela qu'à un moment, désolé de le dire, mais c'est cela que les racistes n’ont pas encore compris et peut-être qu'un jour ils le comprendront.

L.D.B. : Superbe fusion entre l’afrobeat, le hip-hop et le jazz, comment se porte votre dernier album « Trancestral » ?

F.M. :  Trancestral ! Très bonne question, avec un gros sourire je le dis en plus. Trancestral se porte à merveille. L’album est sorti en fin d’année passée. On a de beaux retours. On a pu avoir des concerts au Canada précisément à Ottawa, Montréal, Toronto. On est passé par Paris, Pointe-Noire, en Belgique dans quatre festivals et ça n'arrête pas. En tout cas pour l'instant, je bénis le ciel et je dis que cela perdure et sinon tout va bien, merci beaucoup !

L.D.B. : Dans quel état d’esprit se trouve Fredy Massamba 24h avant son concert ce 9 novembre à l’IFC ?

F.M. :  Je suis hyper excité de revoir le public brazzavillois à l’IFC, de retrouver cette scène et de la partager, de rire en symbiose avec tous ceux qui seront là. Il y a une forme d'adrénaline qui monte parce que c'est hyper important pour moi de voir que je suis au Congo, je suis à la maison, il fait chaud, il fait beau et on a le sourire. Quelles que soient les situations dont parfois on a envie de parler, mais on sait que comme la musique est une thérapie, je suis prêt à donner beaucoup pour ce public.

Propos recueillis par Merveille Jessica Atipo
Légendes et crédits photo : 
Fredy Massamba s’exprimant au micro du quotidien Les Dépêches de Brazzaville/Adiac
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