À l’instar d’autres membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Appo), le Congo soutient le mix énergétique qui implique à la fois les énergies renouvelables et le gaz naturel, combustible fossile le moins polluant. Participant au Cap-Town, en Afrique du Sud, à la Semaine africaine de l'énergie (AEW), le ministre congolais des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, a appelé les producteurs africains à tenir le même langage sur la transition énergétique.
La conférence AEW dédiée au développement énergétique du continent a mobilisé, du 4 au 7 novembre, des délégations gouvernementales de plus de vingt pays africains, y compris des experts et analystes du secteur pétrolier et gazier. Le rassemblement a permis de mettre en avant les immenses ressources du continent dans l’optique de garantir la sécurité de l’approvisionnement en pétrole et en gaz naturel face à la demande sans cesse croissante de la consommation mondiale en hydrocarbures.
Le ministre congolais des Hydrocarbures a insisté sur la nécessité d’aller vers un plan global pour l'Afrique afin de résoudre les problèmes énergétiques sur le continent. La tribune de l’AEW a donc été l"occasion pour Bruno Jean Richard Itoua de porter non seulement la voix de son pays, mais aussi de réitérer la vision africaine sur le sujet, en prélude à la COP 29 sur le changement climatique qui se tient du 11 au 22 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan.
S’agissant de la transition énergétique, le Congo pense que l’arrêt des investissements fossiles risquerait de compromettre le processus de développement, l’accès de la population à l’énergie comme le gaz butane. Les défenseurs de la transition prônent la fin des énergies fossiles (pétrole, charbon) jugées plus polluantes pour l’énergie renouvelable. Ce procédé consiste à produire de l’énergie issue de ressources renouvelables non fossiles, non épuisables et non émettrices de gaz à effet de serre.
À retenir que l’option du mix énergétique est de réduire la part consacrée aux énergies fossiles au profit d'énergies dites renouvelables, plus respectueuses de l'environnement et sans empreinte carbone, dans la consommation quotidienne. « La position du Congo c’est d’aller vers le mix énergétique, dans lequel il y aura de l’énergie fossile et l’énergie renouvelable dont les proportions dépendront du marché. Le Congo n’a pas d’autres choix que d’aller vers le mix énergétique pour continuer d’assurer le financement de son développement, d’investir dans le social, les infrastructures de base », déclarait Bruno Jean Richard Itoua, lors du Business energy forum, en novembre 2021, regroupant les pays producteurs de la sous-région (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).
En marge de ces assises, le ministre des Hydrocarbures a signé avec le directeur général de la société pétrolière Perenco Congo, Stéphanie Barc, deux nouveaux accords relatifs aux permis Kikalou et Likouala. La compagnie bénéficiaire a promis de réaliser des investissements sur ces puits matures.