Les questions environnementales sont au cœur des priorités mondiales. Le bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète, se trouve au centre de ces enjeux. C'est dans ce sens que le Réseau des femmes de la diaspora congolaise va organiser à Paris, en France, la première conférence des femmes de la diaspora unies pour le bassin du Congo en février 2025. Un événement qui vise à unir les forces de la diaspora congolaise (République du Congo et République démocratique du Congo) autour des questions écologiques. Cornelia Massamba, promotrice de ce réseau, nous parle de cette rencontre.
Les Dépêches du bassin du Congo (L.D.B.C.: Cornelia Massamba, pouvons-nous connaître les enjeux de la rencontre que vous préparez pour février prochain ?
Cornelia Massamba (C.M.): Les femmes de la diaspora congolaise se mobilisent aujourd’hui pour répondre à un appel urgent : celui de protéger notre environnement qui est, d’ailleurs, le cheval de bataille de son excellence M. Denis Sassou N'Guesso, président de la République du Congo, et de son frère, son excellence M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, président de la République démocratique du Congo. En nous réunissant à Paris, nous, femmes de la diaspora, affirmerons notre volonté d’agir et de faire entendre notre voix. Les enjeux sont vastes : l’environnement est un bien commun, et face aux défis climatiques, il est crucial que les femmes, au sein de nos communautés et au-delà, se rassemblent pour porter des solutions concrètes et des actions durables. A travers cette initiative, nous souhaitons inspirer, sensibiliser et impacter positivement, en montrant que les femmes, elles aussi, peuvent marquer le changement et soutenir les efforts de nos pays d’origine pour un avenir durable.
L.D.B.C.: Quels sont les objectifs de cette conférence face à l’accumulation de sommets écologiques aux résultats souvent décevants ?
C.M.: Notre conférence s’inscrit dans la continuité de grands événements comme le Sommet des trois bassins à Kintélé, auquel j’ai assisté. Notre particularité, c’est de traduire nos discours en actions tangibles. Nous créerons des projets concrets et des échanges mesurables, avec des thématiques telles que la gestion durable des ressources et le soutien aux initiatives locales. Après la conférence, nous instaurerons un suivi pour s’assurer que chaque engagement se transforme en actions durables dans les deux Congo et au sein de la diaspora.
L.D.B.C.: Comment les participantes pourront-elles appliquer ce qu’elles auront appris ?
C.M.: Nous envisageons des projets de grande envergure : jardins botaniques, éco-agricoles, et appui à des startups innovantes. L’Agence congolaise pour la création d’entreprise sera présente pour fournir conseils et accompagnement. Notre but est de donner aux participantes des moyens concrets pour un impact environnemental positif, en les soutenant dans la réalisation de leurs projets.
L.D.B.C. : Quels thèmes seront abordés, et comment seront-ils adaptés au contexte congolais ?
C.M. : Les thématiques sont choisies pour répondre aux besoins du Congo : tri sélectif, gestion des érosions, préservation des mangroves et lutte contre le gaspillage. Ces sujets touchent aux infrastructures et à l’écosystème congolais et offrent des opportunités d’investissement pour les femmes désireuses de soutenir la vision de nos chefs d’État. Grâce aux experts présents, les participantes pourront mieux appréhender ces enjeux et choisir les projets dans lesquels elles souhaitent s’engager.
L.D.B.C. : Quels seront les points forts de cette rencontre ?
C.M. : Les thématiques et la qualité des panélistes sont des atouts majeurs. Mais l’essence de cet événement réside dans la solidarité féminine. Nous rassemblons des femmes de tous horizons, ministres, ambassadrices, entrepreneures, étudiantes, pour une cause commune. La conférence sera aussi diffusée en direct pour permettre aux femmes des deux Congo de suivre les échanges et d’interagir. L’unité des deux Congo, portée par les femmes congolaises et afro-descendantes, est un message fort. De plus, ce sera un espace d’échange unique entre les femmes de la diaspora et celles sur place, pour renforcer les liens entre elles.
L.D.B.C. : En dehors des femmes de la diaspora, quelles sont les conditions pour y participer ?
C.M.: Cette conférence est ouverte à toutes les femmes, qu’elles vivent dans la diaspora ou qu’elles résident dans les deux Congo. Nous voulons que chaque femme, quelle que soit sa situation géographique, puisse s’impliquer et contribuer. Pour les femmes vivant dans les deux Congo, nous mettons en place une diffusion en direct via les réseaux sociaux et des plateformes dédiées, ce qui permettra à celles qui ne peuvent pas être présentes physiquement de suivre les échanges et d’interagir en temps réel.
L.D.B.C. : Pouvez-vous expliquer ce qu’est le Réseau des femmes de la diaspora congolaise ?
C.M.: Le réseau est né du besoin de nombreuses femmes de la diaspora de se reconnecter à leurs racines. En tant qu’entrepreneuse, je l'ai créé pour offrir un espace de partage et d’action structuré, permettant aux femmes de contribuer au développement de leur pays d’origine. Ce réseau, intégré à mon entreprise Massamba Cornéllia EI, est un projet de cœur autant qu’un engagement entrepreneurial. Il accueille les femmes de la diaspora, les afro-descendantes et les amies du Congo, leur permettant de s’investir activement pour un Congo durable.
L.D.B.C.: Y a-t-il un dernier point que vous aimeriez aborder ?
C.M.: Oui, j’aimerais souligner l’importance du bassin du Congo pour le monde entier. Préserver ce trésor de biodiversité est essentiel pour notre avenir et celui de nos enfants. Je tiens aussi à remercier son excellence M. Denis Sassou N'Guesso pour son engagement envers l’environnement. Grâce à son soutien, nous pouvons, en tant que femmes de la diaspora, contribuer activement à l’avenir du bassin du Congo, avec l’ambition de léguer un héritage durable aux générations futures.