Le ministère de la Santé et de la Population en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a lancé, le 14 novembre à Brazzaville, les projets PEN Plus et Whopen, deux stratégies pour s’attaquer au diabète et aux maladies non transmissibles graves dans toutes les formations sanitaires du pays.
Les deux stratégies prévoient le renforcement de la capacité des hôpitaux de district et des autres établissements de référence en vue de pouvoir « dépister et prendre en charge rapidement le diabète et les maladies non transmissibles graves » ainsi que « réduire le nombre de décès ».
Le lancement Whopen et PEN Plus cadre avec la mise en œuvre du pacte mondial de lutte contre le diabète en Afrique, adopté par les Etats en juillet passé, lors du 74ème comité régional de l’OMS pour l’Afrique.
A la faveur de la 33ème journée mondiale du diabète, les stratégies Whopen et PEN Plus mettent l’accent sur l’amélioration de la prestation des soins du diabète qui ne se limite pas à la gestion de la glycémie. La gestion au quotidien du diabète prend en compte la gérance de stress, d'angoisse et parfois même de dépression et selon une étude, environ 30 % des patients ont une dépression probable et/ou une détresse élevée liée au diabète 2.
« Briser les barrières, combler les écarts » est le thème 2024 retenu pour commémorer la journée mondiale du diabète. Il souligne le bien-être physique, mental, émotionnel et encourage les malades à mieux vivre avec cette affection. En 2024, la stratégie adoptée par Congo est essentielle pour favoriser la campagne de sensibilisation, la prévention des cas, la réduction des couts et les soins efficaces à la portée des malades du diabète sucré ainsi qu’à leur bien-être. Par exemple, la stratégie Whopen est un ensemble de protocoles destinés à l'usage des médecins et des paramédicaux dans les formations sanitaires périphériques.
Le projet a pour but de réaliser des progrès significatifs dans l’amélioration des résultats en matière de santé publique, de fournir les services essentiels pour traiter les maladies non transmissibles (MTN) dont le diabète et promouvoir la recherche afin d’actualiser les données.
En effet, Pen-plus est une stratégie intégrée de prestation de soins visant à alléger le fardeau du diabète et les MTN parmi les enfants et les jeunes adultes les plus pauvres, en augmentant l’accessibilité et la qualité des services de soins chroniques pour les affections graves, telles que le diabète de type 1, les cardiopathies rhumatismales, la drépanocytose et autres.
Dans le cadre de la lutte contre le diabète, la ville de Brazzaville a retenu quatre sites pour se faire diagnostiquer notamment : l’esplanade du Centre national de la radio et de la télévision (Cnrtv), le Centre sportif de Makélékélé, la Corniche et au village du diabète.
Au Congo, la phase expérimentale du projet Pen Plus avait concerné vingt districts sanitaires sur les cinquante-deux que compte le pays et trente-deux districts sanitaires reste à couvrir. A la phase pilote du projet, cent-quarante-cinq agents de santé ont été formés, cent-vingt-trois centres de santé intégré (CSI) ont été équipés en matériels, neuf-cent-vingt-quatre nouveaux cas de diabète ont été dépisté.
Les résultats rapportent que les congolais âgés vingt-cinq à quarante-quatre ans sont les plus exposés à l’obésité ainsi qu’au diabète.
« Il nous faut agir dès maintenant. Il faut sensibiliser à tous les niveaux nos communautés à une bonne hygiène de vie, à la pratique du sport au quotidien et lutter contre l’inactivité physique », a déclaré le ministre Gilbert Mokoki, en charge de la santé et de la population.