Coopération: les relations entre la RCA et la France se réchauffent

Mardi, Novembre 19, 2024 - 18:11

La France vient d’octroyer un financement de soutien budgétaire de 6,5 milliards de FCFA (10 millions d'euros) à la République centrafricaine (RCA). Un engagement aux côtés de la RCA qui témoigne du réchauffement des relations diplomatiques entre les deux pays.

En 2021, la France avait décidé du gel de son aide budgétaire et la suspension de sa coopération militaire avec la RCA, qu’elle avait jugée complice d'une campagne antifrançaise téléguidée par Moscou. Les relations entre les deux pays s'étaient dégradées progressivement après l'arrivée du groupe russe Wagner sur le territoire centrafricain en 2017 et les attaques contre les intérêts français.

Mais en avril dernier, les présidents Faustin-Archange Touadéra et Emmanuel Macron s’étaient parlé à Paris où ils avaient adopté une feuille de route faisant état de la mise place d’un "partenariat constructif". Un signe fort qui avait permis de relancer leur relation.

Signe du réengagement progressif et de la normalisation des relations bilatérales entre les deux pays, l’Aide budgétaire globale est destinée à financer directement des opérations relevant de la souveraineté et de la gouvernance démocratique de l'État centrafricain, a annoncé l'ambassadeur de France en poste à Bangui, Bruno Foucher. L’objectif visé étant d’apporter un soutien de stabilisation macroéconomique et financière et un appui aux stratégies nationales de développement.

Cet appui répond à une sollicitation de la RCA qui a demandé à la France de l’accompagner dans ses efforts pour atteindre ses objectifs de réforme en matière de gestion des finances publiques, associés au programme économique et financier soutenu par la Facilité élargie de crédit avec le Fonds monétaire international. Et c'est l'Agence française de développement qui a été mandatée pour instruire puis mettre en œuvre ce financement. 

Les fonds seront alloués à la gouvernance économique et financière pour  moderniser les procédures de collecte des recettes fiscales et augmenter les revenus de l’État centrafricain d’une part ; d’autre part concourir à l’apurement de certaines créances de l’État centrafricain en matière d’éducation dans le but de distribuer les  nouveaux manuels scolaires dans les écoles publiques centrafricaines et enfin renforcer le soutien à l’organisation des élections via une contribution plurielle gérée par le Programme des Nations unies pour le développement.

La Rédaction
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