À la veille de la Journée du Genre, le 21 novembre, dans le cadre du Climate Mobility Pavilion, Vanessa Mavila, de la Fondation Eboko, a participé à une session intitulée « Women, Land, and the Oceans / Les femmes, la terre et les océans »
Cette session a permis de réunir un panel constitué, entre autres, du modérateur Emmanuel Ndabombi (Women for a Change, Cameroun) ; Tanda Godwin (Executive Director, EPDA) ; Anne Tek (FEMNET) ; Marie Dorothée Lisenga, Présidente de Femmes Autochtones et Communautés Locales pour le Développement Durable et Participatif ; et Vanessa Mavila, Fondation Eboko, pour un plaidoyer en faveur des enjeux de résilience côtière.
Les panélistes ont mis en lumière les initiatives locales menées dans leurs zones d’action respectives, tout en soulignant la nécessité de mobiliser les fonds nécessaires pour des projets combinant préservation du patrimoine et adaptation climatique. Ce qui a permis à la Congolaise, en mettant un accent sur l’importance de créer des ponts entre les sites culturels de la sous-région, de plaider pour une approche régionale. Il s’agit, d’une manière concrète, « de jouer un rôle actif à travers des plaidoyers concrets, notamment sur des initiatives climatiques et patrimoniales ayant un impact durable », a-t-elle expliqué.
Pour ce faire, en guise de cas pratique, elle a présenté la Baie de Loango, patrimoine culturel et naturel actuellement sous pression.
Puis de rappeler qu’en septembre dernier, la Fondation Eboko avait accueilli un premier chantier du patrimoine marginal de l’Unesco à Loango au site historique et symbolique de l’ancien port d’embarquement des esclaves. Cet événement avait rassemblé des volontaires de toute la sous-région d’Afrique subsaharienne, unissant efforts et expertises pour valoriser ce patrimoine mondial.
Bien que les activités aient été centrées sur la préservation du patrimoine culturel, cette initiative a également mis en lumière les défis environnementaux, notamment l’érosion côtière qui menace la baie de Loango. Ce chantier a permis d’ouvrir des discussions avec des partenaires sur les stratégies à adopter pour conjuguer préservation culturelle et résilience climatique.
Pour les projets à venir, il est question de construire un Corridor culturel, a-t-elle confié.
De ce fait, en 2025, un projet phare verra le jour grâce au partenariat entre Matatchebo, la Fondation Eboko, et le musée Ma Loango de Diosso. Il vise à établir des ponts entre les sites patrimoniaux de la sous-région, renforçant ainsi la coopération culturelle et environnementale.
En parallèle, l’initiative Zu Dia Ba Nka-l’École des Sages met l’accent sur la transmission intergénérationnelle des savoirs traditionnels, tout en intégrant des pratiques modernes d’adaptation climatique. C’est un projet qui aspire à renforcer les capacités des communautés locales face aux défis climatiques et patrimoniaux.
Vanessa Mavila a profité de cette tribune pour lancer un appel aux bailleurs de fonds en vue d’obtenir des financements internationaux afin de soutenir des projets tels que : la restauration des sites patrimoniaux en danger ; la lutte contre l’érosion côtière à Loango ; le développement de projets écotouristiques et éducatifs.
Discutés lors des négociations, ces financements pourraient également permettre la mise en œuvre de projets intégrés comme le Corridor culturel, l’École des Sages, et des actions pour protéger des sites menacés comme Loango.
C’est un cas concret de mise en lumière de l’engagement de la Fondation Eboko dont la représentante a démontré que la préservation culturelle et la résilience climatique vont de pair et nécessitent des solutions durables, portées par des communautés locales, mais appuyées par des financements internaux.