Le Parti congolais du travail (PCT) a rendu le 22 novembre à son siège fédéral de Mpila, un dernier hommage à son membre du Comité d’honneur, Alphonse Gondzia, décédé le 7 novembre à Brazzaville à l’âge de 87 ans.
Le secrétaire général du PCT, Pierre Moussa, et les membre du Secrétariat permanent, du Bureau politique, du Comité central, des unions catégorielles et autres ont rendu un hommage à l’un des leurs vétérans. Né le 12 septembre 1937 à Likombo, district de Dongou, dans le département de la Likouala, Alphonse Gondzia fut, selon le témoignage du secrétaire permanent chargé des Affaires de justice et des droits humains du PCT, Fernand Sabaye, à qui revenait la charge de lire l’oraison funèbre, un militant très engagé et affermi du parti.
Homme de convictions idéologiques et politiques inébranlables, l’ancien sénateur Alphonse Gondzia, a-t-il rappelé, était un fervent défenseur de la vision du PCT et de son président du Comité central, Denis Sassou N’Guesso. En effet, il fait son entrée au Comité central à la faveur du 3e congrès ordinaire tenu du 27 au 31 juillet 1984 avant d’être élevé au Secrétariat permanent en décembre 1990 en qualité de secrétaire à l'administration, à l’issue du 4e congrès extraordinaire. Il a siégé au Sénat de 2002 à 2023 en qualité d'élu du département de la Likouala. Lors de son passage à la haute chambre du Parlement, il a occupé les fonctions de président de la Commission affaires juridiques et administratives, deuxième vice-président du groupe parlementaire PCT et président du groupe d’amitié Congo-Chine.
« Un fils serviable du beau Congo que nous aimons nous a quittés, un grand résistant de notre parti est plongé dans un sommeil sans réveil, un humaniste avéré a franchi le cap de l'éternité. Sa disparition furtive laisse nos cœurs meurtris et endoloris, nos yeux en sanglots, eu égard à l'immensité du vide qui, inattendument, se crée autour de nous », a regretté Fernand Sabaye, précisant que la vie et le parcours d’Alphonse Gondzia sont un parfait condensé de l'encyclopédie d'un vécu accompli, pétri d'expériences diverses et multiples.
Sur le plan professionnel, après ses études primaires et secondaires couronnées de succès, l’illustre disparu a débuté sa carrière au sein de l'administration congolaise à l'âge de 26 ans. Agent spécial à Dongou de 1963 à 1965 et à Boundji de 1965 à 1966, Alphonse Gondzia a poursuivi ses études supérieures à l'Ecole normale d'administration de Brazzaville de 1967 à 1969. A l'issue de cette formation, il est nommé tour à tour, au sein de l'administration déconcentrée de l'Etat, chef de poste de contrôle administratif de Mbinda de 1969 à 1970 et chef de district de Dolisie de 1970 à 1971.
Il faisait son entrée à l'Ecole supérieure du parti près du Comité central du Parti communiste soviétique en 1971, d'où il en sortait avec une maîtrise en sciences sociales en 1974. Il fut nommé directeur de cabinet du ministre des Mines et Energies, puis directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur et de l'Administration du territoire de 1974 à 1979. « La riche expérience professionnelle forgée dans la territoriale a permis à notre vétéran de l'administration d'y être maintenu au poste de secrétaire général du ministère de l'Intérieur et de l'Administration du territoire de 1979 à 1984 et à la fonction de commissaire politique de la région de la Cuvette de 1984 à 1989 », a rappelé Fernand Sabaye.
Après le PCT, la République reconnaissance a aussi rendu un ultime hommage à Alphonse Gondzia avant son inhumation prévue le 23 novembre dans le district de Dongou, département de la Likouala. La cérémonie a été présidée par le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso. L’ancien sénateur de Dongou laisse une veuve et de nombreux enfants.