Vient de paraître : "Intériorité, moments suspendus et enracinement" de Milie Théodora Miere

Le roman a été écrit dans un contexte de contemplation et d’observation de la Chine. Sur place, l’auteure est surprise par l'ouverture culturelle et cultuelle de ce pays qui l'accueille. À proximité de l'université où elle mène ses travaux, elle constate que, dans le cadre de la gastronomie, il lui est possible de se nourrir dans les restaurants aussi bien traditionnels que chinois, européens, ou hallal.

Dans le cadre de la santé, elle découvre la médecine traditionnelle chinoise adossée aux temples et aux monastères tibétains. Toutes ces découvertes ravissent son cœur. Sa mère, qui suit son périple, lui rappelle qu’elle avait réussi à la guérir grâce à l’intervention des médecins chinois.

De cette enfance, Milie Théodora Miere se souvient avoir toujours éprouvé un attrait pour l'Asie, la psalmodie bouddhiste et une ouverture à des formes de spiritualité, tout en demeurant très attachée à la laïcité.

Elle a commencé à écrire son nouveau roman en Chine. De retour en France, des mois durant, la beauté des paysages, la psalmodie des moines bénédictins trouvaient encore une résonance en elle. À la même période, elle vivait la séquence de la perte douloureuse de sa mère. Malgré tout, elle reprend l’écriture de son roman en recentrant le récit en France, avec des clins d'œil à la Chine.

Au travers du personnage principal de son roman Rafael, Milie Théodora Miere invite le lecteur à un voyage intérieur au cœur de la vie monastique, dans le lieu où il a trouvé refuge, en quête de paix, à la recherche du sens que prend la vie, avec, en ligne de mire, la guérison de l'âme et la redécouverte de soi. Bien au-delà de la foi, ce récit célèbre la résilience, la puissance de la compassion et fait l’éloge de l'ouverture à l'autre, de la tolérance, de la fraternité.

Extrait :

« Nous t’avons réservé un séjour d’une semaine dans un monastère. Sœur Gabrielle va t’accueillir et pourra t’orienter vers des frères, à l’abbaye, si tu préfères », me dit Anna.

– « Ma femme m’a quitté ; rejeté, j’ai le cœur brisé. Je suis triste, sidéré, épuisé, accablé, seul, mais je ne veux pas rentrer dans les ordres… Je suis athée, j’ai perdu la foi et je ne fréquente pas les lieux religieux. Et je ne vais pas vivre ma rupture auprès de moines silencieux, contemplatifs, célibataires, en retrait du monde depuis des années… »

Voilà ma réponse à Anna et Vincent, mes amis qui me proposaient une retraite spirituelle après le départ de Chrys.

Ce roman s’avère pouvoir apporter au lecteur des remèdes efficaces, voire un antidote à un mal-être profond. Il le mènera vers une découverte ou une redécouverte de soi, un accès à une vie intérieure, une ouverture à l’autre.

Milie Théodora Miere est docteure en sciences de l’information et de la communication ; maître de conférences HDR hors classe à l’université de Versailles– Paris Saclay. Elle a déjà publié plusieurs œuvres en mémoire de ses parents.