Le ministère des Affaires sociales et de l’Action humanitaire a organisé, du 25 au 28 novembre à Kintelé, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement, un atelier résidentiel d’actualisation de la stratégie de relèvement post-catastrophes et de préparation dans les zones affectées par les inondations en République du Congo.
Regroupant les points focaux des différents ministères impliqués dans la lutte contre les catastrophes, l'atelier a permis aux participants, entre autres, de mettre à jour et de valider la stratégie de relèvement post-catastrophes et de préparation dans les zones affectées par les inondations dont le but est de définir des orientations pour la préparation des inondations. L’objectif étant non seulement de répondre à l’urgence humanitaire mais aussi de jeter les bases d’une reprise durable en mettant une passerelle/jonction entre cette phase de réponse immédiate et celle de relèvement ou construction durable à plus long terme intégrant des mesures de prévention des risques et de préparation aux catastrophes futures.
Les travaux en groupes ont permis aux participants de suivre la présentation des divers acquis en 2024 en matière de réponse humanitaire et de relèvement ; les orientations de la stratégie de relèvement post-catastrophes et de préparation aux inondations futures ; la mise en œuvre de la stratégie de relèvement rapide et de préparation aux inondations futures ; le coût de la stratégie et le schéma de financement. Spécifiquement, il s’est agi de mettre en relief les acquis des actions et des évaluations de réponse aux catastrophes ainsi que celles de relèvement y afférentes ; définir les priorités de relèvement pour chaque localité en tenant compte du principe de reconstruire en mieux ; actualiser la stratégie de relèvement post-catastrophes ; actualiser le plan d’action de relèvement dans les localités affectées ; identifier les partenaires techniques et financiers du relèvement rapide en vue des interventions efficaces et efficientes.
« Il y a un document qui existait déjà, notamment la stratégie de relèvement post-inondations que nous voulons étendre à toutes les catastrophes. Il s’agit des pluies diluviennes, des vents violents, tornades et les inondations. Ce document est la conséquence des évaluations qui avaient été réalisées depuis 2021 et nous voulons le compléter avec les nouvelles évaluations puisque les données ont changé. Comparativement à l’année 2021, les données n’étaient pas les mêmes, étant donné que nous voulons étendre la stratégie à toutes les autres catastrophes naturelles qui ont causé d’importants dégâts », a expliqué le conseiller à l’Action humanitaire de la ministre en charge des Affaires sociales, Clément Essiéké.
Selon lui, la stratégie de relèvement consiste à regarder, identifier les dégâts causés par ces catastrophes ainsi que le niveau des pertes subies par la population victime des inondations. Ce qui n’était pas le cas dans l’ancien document qui s’arrêtait seulement au niveau de l’assistance humanitaire. « Déjà, les prévisions météorologiques nous indiquent que la situation risque de dépasser celle de la fois dernière. Le document que nous avons préparé avant tenait compte de ce qu’après la réponse, il faut se mettre en rang de bataille pour se préparer aux événements futurs. Nous avons un plan de réponse qui n’est pas encore mis en œuvre pour les catastrophes futures », a-t-il poursuivi. Il a précisé que les inondations concernent le corridor fluvial allant de Ngabé, dans le département du Pool, jusqu’au département de la Likouala.