Un atelier d’échanges multi-acteurs sur les droits des peuples autochtones et des communautés locales, tenu à Brazzaville le 29 novembre, a permis aux participants d’identifier les opportunités, les enjeux et les défis à relever, afin que ces compatriotes jouissent de leurs droits et bénéficient des activités qui seront mises en œuvre en leur faveur.
Organisé à l’initiative du ministère en charge de la Justice, en collaboration avec les organisations de la société civile, notamment le Cercle d’encadrement communautaire pour le développement, l’Observatoire congolais des droits de l’homme, sans oublier leur partenaire financier, Forest peoples programme, l'atelier avait pour objectif global d’échanger sur les connaissances et expériences des différents acteurs, et partager les informations sur les droits et les mécanismes efficaces de promotion et de protection des droits des communautés en général, et de la population autochtone, en particulier, dans le contexte de la sécurisation des droits fonciers coutumiers, et de la conservation de la nature.
Dans son allocution d’ouverture, le directeur des mécanismes de consultation et de la coopération à la direction générale de la Promotion des peuples autochtones, Aubin Djondo-Kende, a souligné qu’en dépit des avancées significatives réalisées par le Congo, certains enjeux majeurs se présentent ainsi que des défis à relever. Le gouvernement, pour ce faire, a identifié des enjeux qui nécessitent une action commune, au nombre desquels la vulgarisation des textes juridiques relatifs à la promotion et à la protection des droits des peuples autochtones ; les droits civils et politiques ; l’éducation et la santé ; la protection du patrimoine culturel de la population autochtone ; la sécurisation de ses droits fonciers coutumiers .
« Cet atelier qui met l’action, entre autres, sur la conservation de la nature et la sécurisation des droits fonciers de la population autochtone, est une occasion de proposer des actions concrètes en lien avec les lois et règlements de la République », a-t-il précisé.
En rappel, la République du Congo est située à cheval sur l’équateur et couvre une superficie de 342 000 kilomètres carrés, dont la majeure partie est constituée de forêts. La superficie forestière s’élève actuellement à 22 410 682 hectares, ce qui représente 65,52% du territoire national. Ce puits de carbone crucial et cet habitat de la biodiversité est également le foyer ancestral de la population autochtone et des communautés locales qui, depuis des millénaires, dépendent des terres, des territoires et des ressources naturelles de ces zones forestières et en prennent soin… Selon la législation en vigueur, les aires protégées gérées par l’Etat sont le seul modèle juridique permettant de sécuriser les terres pour la conservation. Cela aboutit à la perte des terres, des ressources et des moyens de subsistance traditionnels des peuples autochtones sans consultation, consentement ou accès à des recours (…).