Santé de la reproduction: les déficientes visuelles invitées à briser le complexe d’infériorité

Samedi, Novembre 30, 2024 - 15:38

L’Union nationale des aveugles et malvoyants du Congo (Unamac) a édifié, le 27 novembre, à Dolisie, chef-lieu du département du Niari, les femmes handicapées visuelles sur la santé, droits sexuels et reproductif afin de contribuer à leur bien-être physique, affectif, mental et social.  

L’objectif est d’enlever la honte et le complexe d’infériorité des personnes vivant avec handicap visuel, lever les obstacles sociaux, culturels et économiques y compris ceux spécifiques au handicap et au genre qui entravent leur accès à la pleine réalisation de leur santé et droits sexuels et reproductifs (SDSR).

La rencontre a permis également de répondre aux besoins spécifiques des déficientes visuelles en leur donnant accès à une éducation sur le droit sexuel et reproductif en vue de mettre à leur disposition des informations pertinentes, d’acquérir des nouvelles connaissances, de faire connaître à cette couche vulnérable que le handicap n’est pas un obstacle à la réalisation de la SDSR.  L’atelier a été organisé dans le cadre de la mise en œuvre du Projet promotion des droits des aveugles et malvoyants en Afrique. Il a regroupé trente participants en situation de handicap :  les garçons, filles et adultes.

D’après l’Unamac, la santé, les droits sexuels et reproductifs sont fondamentaux à la santé et à la survie des personnes, à l’égalité de genre et au bien-être. Ainsi, l’Union déplore la discrimination à l’encontre des personnes vivant avec handicap visuel et le refus d’aborder ouvertement les questions relatives à la sexualité entravant leur vie.   « Les carences sur le plan de la santé, des droits sexuels et reproductifs ont un effet dévastateur sur les personnes et les communautés », a expliqué l’Unamac, ajoutant : « Seule une approche holistique peut combler ces lacunes, embrassant les droits de chacun et chacune à prendre les décisions qui concernent son corps et avoir accès aux services essentiels de santé sexuelle et reproductive ».       

Les participants ont été édifiés à cette occasion sur plusieurs communications : la masculinité, la santé sexuelle et la reproduction, les violences sexuelles basées sur le genre, la planification familiale et la maternité sans risque ainsi que sur l’éducation sexuelle.    Le président du bureau exécutif de l’Unamac, Claudier Kokolo a rappelé dans son allocution d’ouverture que son organisation est en train de défendre les droits des personnes vivant avec handicap, en particulier les aveugles. Cette défense intervient après la ratification du protocole d’accord de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif au droit des personnes handicapées en Afrique par le Congo depuis quelques années. Il a insisté à cette occasion sur l’article 17, qui stipule que toute personne handicapée a droit à la santé. Par ailleurs, il a invité les participants à devenir chacun un ambassadeur pour relayer les enseignements reçus au cours de l’atelier.       

Lydie Gisèle Oko
Légendes et crédits photo : 
Les participants à l'atelier (Adiac)
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