Les participants à l’atelier de validation du projet des zones rurales et des études prioritaires pour l’édification des microcentrales hydroélectriques en République du Congo vont examiner ses aspects techniques, financiers, environnementaux et sociaux pour garantir sa faisabilité et son alignement avec les priorités de développement durable du pays.
L’analyse des documents soumis à l’examen pour permettre aux participants de prendre connaissance de leurs contenus et de formuler des suggestions et recommandations a réuni, le 6 décembre, à Brazzaville plusieurs acteurs clés du secteur, y compris les représentants des ministères impliqués et des partenaires.
Organisé par le ministère de l’énergie et de l’hydraulique en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), cet atelier, qui va durer cinq jours, a pour objectifs spécifiques : analyser les cadres techniques, financiers et environnemental du projet ; examiner les modalités de financement et les partenariats éventuels ; s’assurer que le projet respecte les normes et standards techniques en matière d’électrification rurale ; valider la faisabilité globale du projet, incluant les aspects techniques, les coûts estimés, les sources d’énergie retenues et les délais de réalisation ; approuver la planification du projet (calendrier, étapes, et responsables), etc.
« L’accès à l’électricité qui se situe autour de 49% et 12% respectivement en milieux urbain et rural reste l’un des défis à relever dans le secteur. Soucieux d’améliorer ces indicateurs et d’accroitre l’accès des populations à l’électricité en qualité et quantité suffisantes à moindre coût en vue d’offrir un meilleur mode de vie aux populations rurales, le gouvernement en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) ont mis en place le Projet d’électrification des zones rurales (Pezor) », a déclaré, dans son allocution de circonstance, le conseiller au suivi du ministère en charge de l’énergie et de l’hydraulique des programmes de développement du secteur, Bruno Nianga. En effet, il a souligné que le Pezor vise à accélérer le développement économique local des communautés les plus isolées du Congo en favorisant leur accès à l’électricité et aux services productifs issus de l’énergie, notamment les technologies numériques, les services de santé, et les emplois productifs autour de l’agriculture et de l’élevage.
A noter que l’accès durable à l’énergie, qu’il s’agisse d’électricité ou de technologies propres pour la cuisson, l’éclairage, le chauffage est indispensable pour tout effort de développement socio-économique. Au Congo, cette problématique est particulièrement critique en raison des fortes disparités existants entre les zones urbaines et rurales. En 2021, le taux d’électrification national était de 49,7%, avec une couverture de 67% en milieu urbain/périurbain contre seulement 12,4% en zones rurales.
Par ailleurs, l’accès à des solutions promouvant l’énergie l’énergie propre est tout aussi limité, avec seulement 35% de la population bénéficiant de ces technologies. La majorité des ménages ruraux dépend encore du bois de feu et du charbon, contribuant à la déforestation et aux émissions de gaz à effet de serre. Les rares localités électrifier en zone rurale de la République du Congo sont généralement alimentée par l’énergie thermique à essence et/ou à gasoil source émettrice de Co2 dans l’atmosphère. La production au Congo repose à 70% sur des centrales thermiques à gaz, tandis que les zones rurales dépendent presque exclusivement des centrales thermiques à gasoil, ce qui accroit les coûts et les impacts environnementaux (…).