Co-organisée par la Maison russe et la Fédération des chorales du Congo, la commémoration en avance de la Journée mondiale du chant choral a eu lieu le 6 décembre à Brazzaville. Quatre chorales de la capitale ont sublimé cette soirée en déployant leurs talents au rythme des répertoires riches et variés.
La Journée mondiale du chant choral est célébrée tous les ans depuis 1990, le deuxième dimanche de décembre. Ce qui en fait un événement à date variable au cours duquel des groupes choraux du monde entier se réunissent pour faire ce qu'ils savent le mieux : chanter ! C'est aussi l'occasion pour les chorales d'utiliser leur don musical pour prôner les valeurs de solidarité, de paix et de compréhension. C’est dans ce même contexte que la célébration de la 17e édition à Brazzaville tournait autour du vivre-ensemble, la concorde, l'amitié et l'amour. « Aujourd'hui, on fête la Journée mondiale du chant choral. Et il faut dire que c'est une grande tradition que cette cérémonie soit organisée à la Maison russe. C'est une tradition que j'ai trouvée quand je suis arrivée ici. Et on poursuit cette tradition que je pense qui va vivre pendant longtemps comme les relations d’amitié Russie-Congo qui totalisent cette année 60 ans », a souhaité Maria Fakhrutdinova, directrice de la Maison russe.
En marge de la Journée internationale du chant choral 2024, quatre groupes ont rivalisé d’ardeur et de créativité pour le grand plaisir auditif et visuel des spectateurs. Le premier à faire sensation était « Chœur le destin », créé il y a environ un an mais dont le talent a captivé le public à travers l’interprétation du célèbre hit « Congo » de Jacques Loubelo suivi de trois autres morceaux de leur répertoire. La soirée a continué son périple avec le groupe « Kimaka voice » tout aussi brillant que le précédent et qui a eu le plaisir d’interpréter « La paix au monde » en français , « Awimba we » en français et zulu, « Amoyo mwe » et enfin « Burudika » en swahili.
Le troisième groupe au programme était « Universal singers ». Avec une touche de fraîcheur et une maîtrise aiguë des notes vocales, ce collectif a fait voyager l’assistance au rythme de Dies irae en latin, Dikukele bao en zulu, Les yeux noirs en français et enfin Africa en lingala. « Le deuxième chant est une prière de remerciement à Dieu et une demande de protection pour les jours à venir. Les yeux noirs, c'est une composition russe, une façon de rendre hommage à cet espace qui nous a accueillis. Et il y a Africa qui est un chant d'unité, de paix. C'est pour nous une façon de dire qu'on devrait se tenir dans la main pour rendre l'avenir meilleur », a expliqué Jetroh Ouakatoulou, maestro du chœur Universal singers.
La célébration de la 17e édition de la Journée mondiale du chant choral s’est terminée en apothéose avec « La chorale des dirigeants » de l’Eglise Kimbanguiste, lauréat 2024 du concours « Le Congo a du chœur ». Leur talent remarquable n’a pas laissé indifférent le public qui s’est extasié devant la mélodie tantôt hypnotisante tantôt dansante. Pour l’abbé Clotaire Maniongui, secrétaire général de la Fédération des chorales du Congo, cette célébration a permis une fois de plus de montrer que la famille du chant choral contribue à travers la musique à briser les barrières artificielles créées par les différences politiques, religieuses, raciales ou idéologiques qui séparent les humains. « La Fédération des chorales par le président Ghislain Pambou témoigne toute sa gratitude à la Maison russe, particulièrement à sa directrice Mme Maria qui a daigné répondre favorablement à notre sollicitation. Ensuite, à tous les chorales membres de la Fédération pour leur implication multiforme et, surtout, à la réussite de cette journée », a-t-il ajouté.