Le premier Forum national sur le handicap au Congo, organisé par le ministère des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire, du 3 au 6 décembre à Brazzaville, a débouché sur des recommandations visant à assurer une meilleure inclusion des personnes handicapées.
A l’issue des discussions sur des problématiques comme la protection sociale et handicap ; la protection juridique et judiciaire de la personne vivant avec handicap, la scolarisation, l’autonomisation de celles faisant partie de cette couche sociale ; la recherche et l’innovation technologique sur le handicap, ayant ponctué le forum, plusieurs recommandations ont été formulées. Des recommandations qui sont en harmonie avec le thème « L’inclusion des personnes vivant avec handicap ».
Il s’agit, entre autres, d’accélérer la réforme structurelle au sein du ministère en charge des Affaires sociales afin d’améliorer la gouvernance de la problématique du handicap ainsi que le processus d’adoption de la loi portant protection et promotion des droits des personnes vivant avec handicap y compris les textes d’application. Par ailleurs, la création d’un centre de recherche, d’innovation et de technologie est recommandée tout comme l’installation d’un point focal gouvernance des personnes handicapées dans chaque département ministériel.
L’enjeux, selon la ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Irène Marie-Cécile Mboukou-Kimbatsa, est de repenser l’approche sur le handicap en conformité avec les réalités sociétales du Congo, la politique d’action sociale, les instruments juridiques nationaux et internationaux.
« La question de l’inclusion ne doit plus être perçue comme une simple vue de l’esprit mais comme une nécessité pour la construction d’une société juste et équitable », a-t-elle déclaré en clôturant les travaux de ce forum.
Ils ont dit
Secrétaire exécutif du Conseil consultatif des personnes vivant avec handicap, Jean de Dieu Goma a souhaité voir un plus d’innovation juridique et structurelle dans le mécanisme d’inclusion de cette couche sociale.
Pascal Rougereau, adjoint au maire de Saint Vigor, en France, qui a pris part aux travaux de ce forum, a encouragé l’initiative en exhortant l’ensemble des parties impliquées dans la gestion de la problématique du handicap à aider les personnes handicapées à pouvoir se réinsérer dans la vie sociale. Il a renouvelé l’engagement de sa commune à accompagner le Congo dan ce combat.
Pour sa part, le représentant par intérim de l’Organisation mondiale de la santé, Vincent Dossou Sodjinou, a réitéré la disponibilité de la structure onusienne à appuyer le gouvernement dans l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan stratégique sur les technologies d’assistance et dans le renforcement des dispositifs institutionnels et structurels existants dans le domaine de l’appareillage orthopédique.
Par ailleurs, saluant la volonté du Congo de promouvoir les droits des personnes vivant avec handicap, Danièlle Landry Mugengana, représentante par intérim du Fonds des Nations unies pour la population, a souligné la nécessité de procéder à des évaluations sur le terrain, devant aboutir à la production des données statistiques sur le handicap dans le pays afin de constituer une base plus précise permettant de mieux plaider en faveur des lois et politiques protectrices.
Les conclusions de ce forum national sur le handicap parviendront au Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, qui en avait ouvert les travaux, pour que sans nul doute le gouvernement engage l’exécution des recommandations en scrutant la stratégie nationale d’inclusion des personnes vivant avec handicap qui a été peaufinée à cette occasion.