Le Forum des éducatrices africaines (Fawé) a conscientisé, le 6 décembre, en partenariat avec la Conaccechaplains-Congo, les élèves du lycée Emery-Patrice-Lumumba de Brazzaville sur le droit à l’éducation.
Placée sur le thème "Nos droits, notre avenir, maintenant", l'activité qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits de l’homme a été animée par la présidente du Fawé, Aline Olga Lonzaniabeka, en présence des responsables du lycée Emery-Patrice-Lumumba. L’oratrice, dans son exposé, a expliqué que le droit à l’éducation est fondamental et universel. « Dans nos attributions, nous avons tout au long de l’année des journées commémoratives dont celle du 10 décembre, Journée internationale des droits de l’homme. Vous savez que nous avons un œil assez appuyé sur l’éducation de la jeune fille et de la femme, voilà pourquoi, les écoles sont souvent nos cibles. Nous accompagnons les filles parce que la fille d’aujourd’hui quand elle est bien éduquée, elle sera la bonne femme de demain », a justifié la présidente du Fawé-Congo.
Selon elle, lorsqu’on parle de droit, tout le monde naît égal. Les filles ont aussi les droits élémentaires tels que le droit à la vie, à la nutrition, à l’éducation et à bénéficier de la scolarité de manière gratuite. Elle a remercié le chef de l’Etat qui a rendu, d’après elle, l’éducation gratuite sur toute l’étendue du territoire national et accessible aux jeunes filles et garçons. Ce qui est encore un grand combat dans d’autres pays. Après le lycée Lumumba basé dans le quatrième arrondissement de Brazzaville, Moungali, le Fawé sera face aux élèves du lycée de la Révolution, à Ouenzé. S’agissant de Lumumba, Aline Olga Lonzaniabeka a dit que les bons résultats enregistrés par les filles ont attiré l’attention de son organisation non gouvernementale.
« Les filles se donnent vraiment à fond, elles font des résultats très démonstratifs, ce qui suscite notre intérêt. Le rôle du Fawé c’est aussi de savoir détecter les compétences. Nous détectons déjà des intelligences très jeunes afin que nous puissions accompagner ces filles jusqu’à ce qu’elles puissent avoir le bac et continuer leur cursus universitaire dans des bonnes conditions. Au niveau du lycée Emery-Patrice-Lumumba, il y a plus de dix filles qui sont en tête dans beaucoup de matières dans toutes les séries. Cela nous permet de les encourager », a-t-elle expliqué à l’issue de son exposé, exhortant les filles des autres écoles à se donner le meilleur d’elles-mêmes afin d’obtenir des bons résultats.
Une émulation pour encourager les élèves
Colonel des Forces armées congolaises, la présidente du Fawé veut susciter des émules parmi les apprenants. C’est ainsi qu’elle entend organiser, le 17 janvier 2025, plusieurs activités dont l’émulation scolaire pour congratuler les dix meilleurs élèves de cet établissement à l’occasion de la commémoration du 63e anniversaire de l’assassinat d’Emery Patrice Lumumba. « A cette occasion, il y aura une grande fête avec les élèves, les encadreurs, parrainée par le Fawé. Nous aurons beaucoup d’activités à organiser », a-t-elle annoncé.
Une initiative saluée par les participants. « Ce que j’ai pu retenir c’est que les femmes doivent beaucoup plus travailler, elles ne doivent pas avoir peur, mais plutôt avoir confiance en elles, ne pas se sous-estimer parce que de la même manière que les garçons peuvent étudier, les filles aussi peuvent le faire. C’est une très belle initiative, j’ai salué ce que la président du Fawé et ses membres font, et j’aimerais bien un jour être membre de cette organisation », a expliqué Elda, élève en terminale.
Beni Clavi Emmanuel Maboundou, élève en terminale C, pense de son côté que beaucoup reste encore à faire, au regard de la faible représentativité de la gent féminine dans les sphères de prise de décisions. « La partie sur le droit à l’éducation m’a beaucoup plu parce que dans le monde, on ne prend pas conscience qu’il y a des gens qui n’ont pas de moyens financiers pour partir à l’école apprendre. L’école est un droit que chacun d’entre nous doit avoir. Nous devons faire de notre mieux pour pouvoir rendre l’éducation accessible à tous », a-t-il dit.
Elève en classe de D 5, Romain Gardon Nimi trouve l’idée de l’organisation d’une émulation très intelligente « parce que grâce à cette émulation, nous allons pouvoir détecter les têtes les plus fortes de l’établissement. Nous allons pouvoir pousser les élèves vers la réussite, vers le travail. Je compte figurer par les dix meilleurs de l’établissement. »