La présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cése), Emilienne Raoul, a reçu en audience, le 11 décembre, à Brazzaville Benoit Van Keirsbilck, membre du comité des droits de l'enfant des Nations unies. Les deux personnalités ont discuté du suivi et de la mise en œuvre de la convention des droits de l'enfant au Congo.
La rencontre s'inscrit particulièrement dans la perspective d'avoir un dialogue avec une structure de l'État congolais qui joue un rôle dans l'orientation des politiques publiques et s'assurer que le Cése est saisi de ces recommandations. L'institution locale va formuler à son tour des suggestions à l'État congolais puis de s'assurer de leurs évaluations régulières. « J'ai constaté effectivement que la volonté est présente, même s'il y aurait peut-être un nombre de dialogue. Pour l'instant, avec le gouvernement congolais, le message est passé, et le conseil est pleinement conscient de la nécessité d'intégrer ces recommandations dans son travail et de pouvoir formuler les recommandations aux différentes instances de l'État pour que le suivi soit réalisé », a indiqué Benoit Van Keirsbilck.
Cet échange a permis d’étayer les efforts déployés par les autorités congolaises pour respecter et promouvoir les droits des enfants, notamment à travers la mise en place d'un comité de suivi dédié. Ce comité, qui joue un rôle central dans la supervision de l'application des recommandations de l'Unicef, a été mis en place pour veiller à ce que les engagements pris par le gouvernement congolais relatifs aux droits de l'enfant soient effectivement mis en œuvre.
A travers le monde, un comité de suivi composé dix-huit représentants de différents pays et d'institutions publiques, d'organisations de la société civile, ainsi que d'experts en droits humains qui ratifient la convention et qui viennent de toutes les régions avec une représentation très variées de profil : des juristes, médecins, travailleurs, les travailleurs sociaux, fonctionnaires psychologiques et autres, toutes ces personnes ensemble font le suivi de la mise en œuvre de la convention, tout en assurant un contrôle rigoureux des politiques publiques et des projets mis en place pour améliorer la situation des enfants.
Lors de cette rencontre, les deux institutions ont fait une évaluation à mi-parcours pour l'amélioration de l'éducation, la santé, le social et les prestations de divers ordres qui répondent aux besoins des enfants et lutter contre le travail des enfants afin de garantir une meilleure protection des enfants vulnérables, notamment ceux vivant dans les situations de pauvreté ou de conflit.
Par ailleurs, la délégation de l'Unicef, dirigée par le représentant de la représentante en République du Congo, a salué les progrès réalisés par le Congo dans le domaine des droits de l'enfant. Parmi les avancées, l'Unicef a souligné l'amélioration de l'accès à l'éducation primaire, les efforts pour lutter contre le mariage précoce ainsi que les actions pour renforcer les services et la nutrition pour les enfants.
En 1989, les Nations unies ont adopté la convention internationale relative aux droits de l'enfant. Elle a été ratifiée par plusieurs pays dans le monde. En la ratifiant, les pays se sont engagés dans l'amélioration de droits de l'enfant afin de donner une importance accrue aux respects des droits de l'enfant priorité qui sont finalement un agenda particulièrement large des droits et protections de l'enfant. « Ces engagements que les Etats ont pris, on sait qu'ils ne vont pas être réalisés du jour au lendemain. Mais l'objectif est que tous les États se mettent en mouvement, au travail et que progressivement les droits de l'enfant soient mieux respectés dans chacun des pays signataires de cette convention », a déclaré ce membre du comité des droits de l'enfant des Nations unies.
Cependant, la délégation de l'Unicef a également félicité le gouvernement pour l'accès à l'éducation de qualité pour tous les enfants, particulièrement dans les zones rurales, ainsi que la nécessité d'intensifier les actions pour protéger les enfants contre l'exploitation et la violence. L’Unicef a également insisté sur la nécessité de renforcer les mécanismes de suivi et 'évaluation pour garantir les politiques publiques bénéfiques pour les enfants vulnérables.
Pour sa part, le Cése a réaffirmé son engagement à soutenir les initiatives visant à améliorer les conditions de vie des enfants au Congo. L'institution indique qu'elle poursuivait ses efforts pour encourager la collaboration entre les différents acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux, et ce, dans le but de renforcer les initiatives de mise en œuvre de la convention relative aux droits de l'enfant.
Les membres du Cése ont aussi mis l'accent sur l'importance d'une approche intégrée qui prend en considération les dimensions économiques, sociales et environnementales pour le respect des droits des enfants. Le Cése a exprimé sa volonté de continuer à œuvrer pour un Congo où chaque enfant peut grandir dans un environnement sûr, épanouissant et respectueux de ses droits fondamentaux. Signalons que cette rencontre témoigne la volonté des autorités congolaises à poursuivre les réformes nécessaires pour garantir les droits des enfants et à corser les actions de suivi ainsi que d'évaluation essentielle pour assurer que chaque enfant au Congo- Brazzaville bénéficie d'un avenir meilleur fondé sur le respect de ses droits.