Les représentants des sociétés extractives, de la société civile et de l’administration publique-privée congolaise ont pris part, le 13 décembre à Brazzaville, à un atelier de sensibilisation au processus de mise en œuvre de la norme sur l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) 2023 et de la dissémination du rapport exercice 2021.
La session de sensibilisation à l’endroit des parties prenantes nationales intéressés par les questions de l’ITIE, notamment la société civile, les médias, les entités de l’Etat et les entreprises a été organisée par l’ITIE, en collaboration avec l’Initiative pour les forêts d’Afrique centrale (Cafi) et le bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets. L’objectif était de sensibiliser toutes les parties prenantes au processus de mise en œuvre de la norme ITIE 2023, au rapport ITIE exercices 2021 et aussi de les informer du processus de validation de mise en œuvre de l’ITIE au Congo.
Le rapport ITIE exercice 2021 présenté a permis aux participants de se faire une idée significative tant dans l’exhaustivité des données que dans la divulgation et la fiabilité dudit rapport. Toutefois, des efforts sont à fournir et à encourager pour tous les secteurs.
S’agissant de la norme ITIE 2023, il ressort qu’elle a été évaluée pour répondre aux besoins des parties prenantes et à un contexte mondial changeant. Dans sa quatrième version, elle comprend plusieurs dispositions nouvelles et améliorées permettant aux pays de relever les défis actuels les plus pressants concernant la gouvernance des ressources naturelles.
« Cette activité a permis justement de faire de la sensibilisation aux données, mais également de mobiliser les médias afin que ces derniers sachent quelles sont les informations qui sont générées par l’ITIE. Les médias ont un rôle à jouer pour pouvoir disséminer et emmener le public à débattre et à s’approprier ces données…Ce que nous souhaitons ici, c’est obtenir que les médias soient informés ainsi que les autres parties prenantes, les entreprises mais également les entités de l’Etat qui sont en charge des questions liées à l’extraction, le gaz, le pétrole et la forêt », a indiqué Christian Mounzeo, vice-président du comité national ITIE-Congo.
« Nous sommes en train de travailler pour pouvoir consolider ce que nous avons comme défis, afin de les pérenniser dans une planification qui permet que demain, nous mettions en place des réformes qui doivent permettre au Congo de poursuivre son chemin en ce qui concerne cette mise en œuvre également liée à un certain nombre d’engagements du gouvernement », a-t-il poursuivi.
Selon le secrétaire permanent du comité national ITIE, Michel Florent Okoko, ce genre d’atelier est organisé pour faire savoir qu’il existe une norme qui permet d’avoir des informations fiables et qui permette donc à l’ensemble de la population de savoir quelles sont exactement les ressources, et comment sont-elles exploitées, valorisées et ramenées au Trésor public.
« L’atelier de ce jour porte sur l’initiative de transparence dans les industries extractives. Un des aspects essentiels de l’initiative aujourd’hui est la maximisation des recettes de l’Etat. L'ITIE est l’un des outils, l’une des institutions qui permet d’avoir, de manière complète, l’ensemble des valeurs, des informations qui entrent dans la composition des ressources et des recettes issues des ressources extractives. Il s’agit, en effet, de faire connaître ce qui est lié aux industries extractives et qui représente 80 % des recettes de l’Etat au niveau de la population, source d’une information fiable et véritable », a-t-il expliqué.
Signalons que le rapport ITIE 2022 a été approuvé et adopté par le Comité national de l’ITIE, le 11 décembre dernier et sera publié. Le prochain est prévu pour la fin du premier semestre 2025.